La violence à l’égard des femmes fait irruption sur le tapis rouge cannois

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Aurélie Wehrlin Journaliste

Le tapis rouge cannois par des membres d’un collectif féministe, « les colleuses », à l’honneur d’un documentaire présenté dimanche après-midi sur la Croisette. Une autre action coup de poing dénonçant les viols commis par des Russes en Ukraine avait fait irruption a aussi crée la surprise le même jour.

Angélique, Evelyne, Sofya, Nadia, une femme… Les noms ou identités des 129 victimes de féminicides en France, « depuis le dernier Festival de Cannes » en juillet 2021, se sont affichés sur les marches du Festival. Vêtues de noir, les militantes ont ensuite pris la pose, le poing levé, avant d’utiliser des fumigènes, nimbant le tapis rouge de fumée noire.

Les colleuses
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La scène a été immortalisée par le photographe Raymond Depardon, dont le fils Simon a réalisé, avec Marie Perennès, le documentaire Riposte féministe, qui suit ces militantes collant, souvent de nuit, des messages sur les murs des villes pour dénoncer les violences sexistes, le harcèlement de rue et apporter des messages de soutien aux victimes d’agressions sexuelles.

Avant la projection du film, présenté dimanche en séance spéciale, les colleuses ont une nouvelle fois levé le poing quand la réalisatrice a égrené leur prénom.

Une autre action coup de poing féministe a marqué le 75e Festival de Cannes: une militante dénonçant les viols commis par des Russes en Ukraine avait fait irruption, torse nu et culotte tachée de sang, vendredi sur le tapis rouge, avant d’être stoppée par les services de sécurité. L’action avait ensuite été revendiquée sur Twitter par le mouvement Scum, qui se définit comme féministe « radical ».

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