Milan: 2014, l’odyssée de Zegna

Très attendu, le second défilé de Stefano Pilati pour Ermenegildo Zegna avait pour toile de fond des simulations numériques du Big Bang. Un show comme on en voit peu lors des défilés masculins.

L’invitation déjà avait quelque chose de lunaire, impression confirmée par le petit côté planétarium qui se dégageait du seating du défilé. Oubliant les rangées linéaires, la scénographie prévoyait de placer la majorité des spectateurs plutôt face à l’écran géant qui bordait le catwalk en T que dirigés vers le podium.

Et pour cause : outre le film qui mêlait à la fois des images du Big Bang et des planètes en rotation avant de se rapprocher de plus en plus des grandes métropoles de la Terre, on pouvait aussi y voir l’audience captée par la caméra qui la surplombait ainsi que les modèles en train de défiler, comme imbriqués les uns dans les autres à l’infini.

La métaphore consistant aussi à remonter une fois encore aux origines de la marque, centrée sur le savoir-faire historique de ses tisserands autant que sur celui de ses tailleurs. L’artisanat ici n’a rien de rétro et l’homme Zegna est un urbain versatile qui défie les saisons autant que le jetlag auquel le soumet sans cesse sa vie de nomade professionnel passant de New York à Shanghai en oubliant pas l’Europe et l’Italie.

Des silhouettes, on retiendra un penchant certains pour les manteaux oversize autant que les petits blousons cintrés portés au-dessus d’un deux-pièces débordant. De longues doudounes au col cerné de fourrure blanche, beaucoup de reliefs matelassés aussi. Côté matières, Pilati ne s’est rien refusé : on retrouve les plus belles laines, des cachemires bien sûr mais aussi des matières plus techniques comme le nylon japonais ou le Kevlar. Le tout dans un camaïeu de gris contrebalancé par des touches de camel tirant presque vers

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