2019, l’année d’un autre tourisme

Gérone, Catalogne. © GETTY IMAGES

Les Pays-Bas ont clairement exprimé leur intention de « passer de la promotion à la gestion d’une destination ». Autrement dit: attirer les visiteurs vers des sites moins fréquentés pour désengorger les destinations phares comme Amsterdam – victime d’over-tourisme – et mieux répartir les voyageurs sur leur territoire.

Le débat touche de nombreuses villes européennes, incapables d’absorber la foule à certaines périodes. Barcelone, Dubrovnik, Lisbonne… Beaucoup ont réagi. « Venise veut faire payer un droit d’entrée, Bruges a décidé de limiter le nombre de croisières à deux par jour et Paris envisage d’interdire les bus touristiques dans le centre-ville », écrit le National Geographic.

D’autres, en revanche, cherchent à en profiter sur le thème « Venez plutôt chez nous ». Gérone au lieu de Barcelone, Trieste plutôt que Venise, Bruxelles à la place de Bruges… L’argument marketing, baptisé « sous-tourisme » par les professionnels, commence à produire ses effets. Une enquête de Booking auprès de 22.000 voyageurs le prouve: 54% souhaitent jouer un rôle dans la réduction du tourisme de masse, surtout si cela leur permet de diminuer leur impact écologique. Cela dit, il y a encore du chemin à faire: 43% avouent préparer leurs valises en tenant compte de la dimension « instagrammable » de leur destination. Alors que dans les « autres » villes, il ne faut pas faire la file pour réaliser ses clichés. Mieux: on y évite aussi de dénaturer ou de dégrader des sites, comme le font certains adeptes du célèbre réseau social…

Ph.B.

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