En images: le canarval d’Alost et de son cortège satirique sont de retour

© Belga Images

Après deux années perturbées par la pandémie de Covid-19, la ville d’Alost a retrouvé ce week-end toute l’ampleur et la tradition de son célèbre carnaval. De dimanche 19 février à mardi, c’est la fête dans la cité des « oignons » (sobriquet historique des habitants d’Alost), en Flandre orientale.

Les festivités ont démarré dimanche avec un cortège parcourant les rues, composé de près de 300 groupes: 71 sociétés carnavalesques et 217 groupes qui s’y ajoutent. Entre 5.000 et 6.000 personnes devraient défiler, à partir de 13h00 au départ de la Statieplein, la place qui longe la gare d’Alost. 

Le parcours du cortège est long de 6km, via la Vlaanderenstraat et la Keizersplein jusqu’au Grote Markt, la Grand-Place de la ville. Il prendra son temps, battant le pavé jusqu’à 20h30. 80.000 curieux étaient attendus le long du parcours.

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Le carnaval d’Alost n’a pas manqué de faire l’actualité ces dernières années. Vu sa tradition de satire et de carnaval « politique » tournant en dérision les grands faits d’actualité et figures connues, ses chars ont pour habitude de ne pas laisser indifférent. La principale polémique de ces dernières années: les chars et déguisements caricaturant la communauté juive. Ce qui avait fait dire en 2020 au commissaire européen en charge de la Promotion du mode de vie européen et de la lutte contre l’antisémitisme, le Grec Margaritis Schinas, que le carnaval d’Alost était « une honte ».

En 2019, le carnaval d’Alost avait fait l’actualité bien au-delà des médias belges ou même européens. L’Unesco avait décidé de retirer l’évènement de sa liste du patrimoine culturel immatériel, sur laquelle il était inscrit depuis 2010, à cause d’un char présentant des juifs orthodoxes aux nez et doigts crochus, assis sur des sacs d’or.  Le bourgmestre de la ville, le N-VA Christoph D’Haese, a quant à lui toujours défendu bec et ongles son carnaval, rejetant toute intention antisémite et répétant qu’il n’y a pas lieu de censurer les sociétés carnavalesques.  Il n’en va pas autrement cette année. « Le droit à la fête est un droit fondamental. On sait de quoi on peut rire ou non. Mais le droit à l’humour est ici central », indique-t-il. 

Selon le bourgmestre, l’envie des habitants et fêtards venus d’ailleurs de lâcher la bride cette année, après les annulations dues à la pandémie, est perceptible. « Mais on le fait en sécurité », insiste-t-il, parlant du carnaval « le plus sécurisé » jamais organisé.

Dimanche, 278 agents de police sont actifs pour encadrer l’évènement, et les services de secours ainsi que les pompiers ont prévu du personnel supplémentaire. La police de la navigation garde quant à elle un œil sur la Dendre, tandis que des services de police surveillent les réseaux sociaux. « Les défis sont chaque année plus grands. Les personnes avec de mauvaises intentions ne sont pas les bienvenues », prévient le bourgmestre.  La zone de fête est fermée à la circulation, avec des blocs de béton et des camions de la localité. Et la police effectue des contrôles d’identité.

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