Langres, un cours d’Histoire à ciel ouvert

© Ysaline Parisis

Derrière ses fortifications millénaires, la ville natale de Denis Diderot vient d’inaugurer sa Maison des Lumières. Cap sur l’une des plus vieilles villes de France.

Langres, soit le coeur géographique de la Haute-Marne. Un département posé entre vert et bleu – ses forêts à perte de vue seulement troublées de lacs (un ha de forêt par habitant, tout de même) -, et comme oublié aux portes de la Bourgogne et de la Champagne, deux grandiloquents voisins qui lui font la réputation dure.

Classée parmi les 100 plus beaux détours de France, Langres est typiquement le genre de ville-étape consommée à la va-vite entre Dijon et Nancy. Ses murailles cachent pourtant de sérieux atouts. Cité des vertiges, acropole hautaine, elle culmine à 475 m d’altitude. Une disposition stratégique innée : dès le IIIe siècle, la ville se dote de remparts dissuasifs aux invasions, qui seront ensuite adaptés à sa croissance, puis renforcés au fil des orages de la géopolitique et des irritabilités du pouvoir.

Mais Langres n’est pas qu’affaire de fascinantes pierres. Outre Jeanne Mance (1606-1673), première missionnaire européenne à fouler l’île du Saint-Laurent et co-fondatrice de Montréal, la ville aura donc donné naissance à Denis Diderot (1713-1784), génie encyclopédiste et romancier, critique d’art et homme de sciences, philosophe et inventeur du drame bourgeois, traducteur et dramaturge. 1713-2013 : le calcul est vite fait d’un tricentenaire auquel Langres vient de faire un écho sans précédent, creusant dans la pierre (toujours) les salles d’un musée – La Maison des Lumières – qui vient de lui être entièrement dédié.

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