Le globe-trotteur 2.0

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Stimulé par l’explosion du web et des mobiles, le tourisme se métamorphose. La preuve par trois nouveaux mots.

Couchsurfing

Né aux USA vers 2004, le couchsurfing consistait à héberger chez soi un voyageur de passage pour le seul plaisir de la rencontre. Avec la puissance d’Internet, il n’a pas fallu longtemps à certains pour y voir un excellent moyen d’arrondir leurs fins de mois, en proposant une chambre ou leur habitation à louer. Le site communautaire Airbnb, plate-forme la plus connue, rassemble plus de 300 000 offres de logements uniques à travers 34 000 villes du monde. Le couchsurfing est devenu la hantise des hôteliers qui hurlent à la concurrence déloyale.

Greeters

Ils fêtent leurs trois ans de présence en Belgique et conquièrent de nouvelles cités aux quatre coins de la planète. Les greeters sont des particuliers, amoureux de leur ville ou de leur région, qui jouent les guides bénévoles pour des visiteurs décidés à sortir des sentiers balisés par le tourisme de masse. Ils vous font partager leur vision personnelle, parfois insolite, souvent alternative, toujours hors du commun. Le réseau s’étend dans une vingtaine de pays, avec des villes aussi diverses que Hanoï, Shanghai, Buenos Aires, Melbourne, Berlin ou Moscou. Pour le devenir, il suffit de s’inscrire gratuitement dans la ville de son choix via www.globalgreeternetwork.info.

Blurring, le travail sans frontières

Le site américain Skift Travel rapporte que 85 % des voyageurs dans le monde veulent pouvoir se connecter via Wi-Fi dans leur hôtel et que 38 % en font un critère déterminant lorsqu’ils choisissent un établissement. A l’ère des smartphones, des tablettes numériques et de l’Internet généralisé, difficile de déconnecter en voyage. La porosité croissante entre vies privée et professionnelle en vacances porte un nom : le blurring –  » to blur  » signifiant estomper. On consulte ses mails dans le train, les aéroports et désormais les avions, on envoie des offres ou des rapports depuis sa chambre d’hôtel, la terrasse d’un café ou le bord de la piscine, on emmène le boulot en cours pour l’achever sur son portable, on reste joignable à tout moment… L’industrie du tourisme conçoit des endroits hyperconnectés où l’on peut se détendre et bosser à la fois. Certains hôtel proposent, à l’inverse, une cure de  » détox numérique « , avec la possibilité de confier vos appareils portables au concierge pendant votre séjour.

Par Philippe Berkenbaum

>>> Pour tout savoir des nouvelles tendances en matière de voyage, rendez-vous dans Le Vif Weekend de ce 24 janvier 2014.

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