L’une des principales gares parisiennes toujours paralysée

Montparnasse. © Belga

Le trafic ferroviaire à la gare Montparnasse, une des principales gares parisiennes desservant l’ouest et le sud-ouest de la France, a été très perturbé vendredi, jour de grand chassé-croisé de vacanciers, à cause d’un incendie, a annoncé la Société nationale des chemins de fer (SNCF).

Aucun train n’a tout d’abord circulé après qu’un transformateur électrique au sud-ouest de Paris eut pris feu vers 11H30 (09H30 GMT), coupant l’alimentation des stations électriques de la SNCF, y compris de secours, a expliqué Patrick Jeantet, PDG de SNCF Réseau lors d’un point presse.

Cet incident a aussi entraîné une coupure de courant pour 16.000 foyers des Hauts-de-Seine, département à l’ouest de la capitale, selon une source préfectorale.

En début d’après-midi, la SNCF a ensuite pu faire circuler trois trains au départ et trois à l’arrivée par heure.

Face aux fortes perturbations attendues jusqu’en fin de journée, elle a encouragé les voyageurs à reporter leur voyage par des annonces dans le hall, souvent mal accueillies par des voyageurs exaspérés.

Plusieurs centaines d’entre eux ont ainsi attendu assis par terre, sur les escaliers, aux alentours de la gare, dans l’espoir d’attraper un des premiers trains à pouvoir à nouveau partir.

La SNCF a mis en place un plan d’alimentation électrique alternative permettant la reprise limitée du trafic. Elle a également activé un plan « gare bloquée » pour permettre des départs et arrivées dans une autre gare, Paris-Austerlitz.

Mais nombre de candidats au départ étaient perdus : « Mon train est supprimé ! Je fais quoi ? », lance une femme à un agent. Ce dernier, confus, lui indique que « la majorité des trains sont reportés à la gare d’Austerlitz ». « C’est pas marqué pour mon train ! », rétorque-t-elle.

Incendie spectaculaire

Sur le panneau d’affichage de la gare Montparnasse, les trains grandes lignes étaient annoncés avec plus de trois heures de retard.

« Ça me saoule, ce n’est pas la première fois que ça m’arrive gare Montparnasse en plus », s’énerve Sarah Galauziaux, étudiante de 22 ans, qui devait se rendre chez ses parents à Quimper (Ouest). « Je vais rentrer chez moi, et prendre le train demain. Heureusement, je suis en vacances », tempère-t-elle.

Dans l’allée principale, des voyageurs faisaient la queue pour une distribution de bouteilles d’eau par des employés de la SNCF, alors que le mercure atteignait 36 degrés dans la journée avant de baisser en soirée.

La compagnie ferroviaire a d’ores et déjà prévu qu’elle ne pourrait pas assurer un trafic normal samedi, jour de chassé-croisé entre « juilletistes » et « aoûtiens ». Son objectif est de maintenir 60% à 70% des trains en circulation, répartis entre Montparnasse et Austerlitz.

L’an dernier, déjà à la gare Montparnasse, le trafic avait été paralysé ce même week-end de chassé-croisé en raison d’une panne de signalisation. Après trois jours de grandes perturbations, et des dizaines de milliers de passagers affectés, le réseau vieillissant avait été pointé du doigt.

En décembre 2017, un dimanche après-midi, c’est un bug informatique sur un poste d’aiguillage qui avait laissé des milliers de voyageurs sans transport dans la même gare. Et en mai 2016 une double panne avait fortement perturbé le trafic dans cette même gare Montparnasse.

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