En images: 15 endroits naturels spectaculaires désormais disparus
Tout passe, rien ne demeure. Cette pensée du philosophe grec Héraclite est donc loin d’être une découverte. Mais à l’heure du dérèglement climatique, elle a le don d’alerter sur l’accélération d’une érosion dont la planète fait les frais, et avec elle des sites exceptionnels, des merveilles de la nature, effacés du paysage à jamais ou sur le point de l’être.
Erosion, éboulement, piraterie fluviale, montée des températures… En un demi-siècle, nombreux sont les sites naturels à travers le monde à avoir vu leur aspect se modifier considérablement, voire à avoir disparus, inexorablement.
Il y a peu, et très symbolique, la fameuse Arche de Darwin, dans l’archipel des Galapagos, s’est effondrée, rejoignant les fonds marins, à l’instar de la Fenêtre d’Azur au large de Malte. Voici un tour d’horizon de ces endroits qui ne sont plus, ou presque.
Ce célèbre « monument naturel » rappelant la silhouette d’un pachyderme s’est effondré au printemps 2016. Ce sont alors 200 tonnes de roches ocre rouge qui que sont détachées, transformant l’animal en un tas de gravats. Encore un des arrêts les plus populaires pour les voyageurs, qui avaient coutume d’y observer les marées variées de cette baie de Fundy, au Canada.
En février 2022, ce lieu célèbre de la côte canadienne s’est effondré au cours d’une tempête.
La disparition en mai 2017 d’un bloc massif – considéré par certains alpinistes comme l’un des points les plus difficiles de la montagne – situé une trentaine de mètres en contrebas du sommet du mythique Everest a rendu ce sommet plus facile à atteindre.
Situées dans la Pacifique et culminant à une très faible altitude, ces îles ont toujours été à la merci de la montée des eaux. En 2016, elles ont été englouties. Nuatambu, une île voisine subira peut-être bientôt le même sort, elle qui a déjà perdu plus de la moitié de ses terres habitables, forçant ses habitants à l’exil.
Vieux de 1 000 ans, il est tombé en janvier 2017. Percés comme de nombreux autres en Californie, à la fin du XIXe siècle, il était l’un des nombreux arbres imposants de Californie coupés à la fin du 19e siècle et étaient le dernier du genre.
Cette aiguille a été victime du premier cyclone à passer sur les îles Canaries en Espagne depuis 150 ans. C’était en 2005.
Situé au sommet du Sentinel Dome, dans le parc national de Yosemite, cet arbre a été immortalisé et rendu célèbre par le photographe Ansel Adams. Il est d’ailleurs l’un des arbres les plus photographiés au monde (il apparait sur des plaques photographiques en verre dès les années 1860). Battu par les vent depuis des dizaines, des centaines d’années, il a fini par s’effondré en 2003.
L’éruption du volcan Kīlauea au début des années 1990 a englouti cette plage de sable noir, ainsi que plus de 150 maisons qui se trouvaient dans le village de Kalapana. Les éruptions successives de ce volcan ont ajouté plus de 200 hectares de surface à la grande île.
En cause, En 2017 s’est produit ce que les scientifiques ont identifié comme le premier exemple de piraterie fluviale des temps moderne: en effet, une rivière entière du territoire canadien du Yukon a disparu du jour au lendemain, suite au recul de l’énorme glacier Kaskawulsh, dont les eaux de fonte ont été détournées de la rivière Slims pour alimenter un autre cours d’eau. Ce phénomène a aussi provoqué la réduction du grand lac du Yukon, le recul du rivage du lac Kluane.
Ce parc national marin ne compte malheureusement plus douze apôtres, depuis 2005, quand l’une des piles s’est effondrée. Rebelote en 2009. Et ls structures encore en place sont très vulnérables à la force des vagues et des vents.
En 2016, l’une des arches de roche rouge a succombé au poids de la falaise. Fini le point de vue exceptionnel pour observer le coucher du soleil.
Pour voir quelque chose de tel, direction le Devon, en Angleterre, et Ladam Bay.
Ce célèbre pont naturel s’est effondré au fond de l’Océan Pacifique en mai 2021. Selon le ministère équatorien de l’Environnement, ce serait là une conséquence de l’érosion. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et très populaire auprès des touristes, ce site offre une richesse de faune marine exceptionnelle. © Getty Images
Une tempête en mars 2017 aura eu raison de ce site emblématique, devenu attraction populaire, de la baie de Dwejra était l’une des attractions naturelles les plus populaires de Malte, que l’on a même pu apercevoir dans la série Games of Thrones.
Située entre Israël, la Cisjordanie et la Jordanie, la surface occupée par la Mer morte se réduit à vitesse grand V. Son niveau baisse depuis quelques années à raison d’un mètre par an, faisant apparaître en conséquence des milliers de gouffre, et une pénurie d’eau à venir.
C’est le plus grand atoll corallien du monde, ce qui en fait évidemment un spot de plongée très populaire. Mais en 2016, les tempêtes El Niño ont fait monter la température de l’eau. Ce qui a eu pour conséquence dramatique de faire mourir 80% des coraux.
Mais la situation ne semble pas désespérée : à la fin de l’année 2020, des scientifiques ont constaté des signes de retour de la vie dans ce récif corallien. Protéger ce corail du stress qu’il est susceptible de subir étant l’une des solutions qui fait espérer une amélioration.
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