Partir sans payer l’addition, la technique du « resto-basket » prend de l’ampleur

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Stagiaire Le Vif

Dernièrement, douze clients, huit adultes et quatre enfants, ont quitté le restaurant  » Les six colonnes  » à Waterloo sans payer. L’addition s’élevait à 1 200 euros. Un établissement sur deux serait concerné par ce phénomène de plus en plus fréquent.

La technique du « resto-basket », c’est à dire partir discrètement sans payer la note quitte à courir pour ne pas se faire rattraper par les gérants de l’établissement, a de plus en plus d’adeptes malhonnêtes.

Le Syndicat Neutre des Indépendants (SNI) a dressé un bilan plutôt inquiétant de la situation. En effet, sur les 464 établissements sondés, 51% d’entre eux auraient été victimes de grivèlerie en 2015. Un manque à gagner important pour le secteur de l’Horeca et surtout pour les serveurs qui doivent souvent combler le trou dans la caisse de leur propre poche.

Un procédé qui n’est pas sans risque pour le client fraudeur s’il se fait prendre. Se rendre coupable d’un tel délit est passible de poursuites pénales, à savoir huit jours à trois mois de prison et une amende pouvant aller de 200 à 1 500 euros. Mais dans les faits, la Justice classe souvent ce type d’affaires sans suite car l’infraction est difficile à prouver, même en cas de flagrant délit. De plus, à peine 14% des victimes de grivèlerie portent plainte car ce sont souvent de trop petits montants et c’est donc une perte de temps.

Le sondage réalisé par le SNI démontre également que les premiers établissements victimes de ce phénomène sont les cafés, devant les restaurants et les snacks. Pour les tenanciers, une seule solution semble pouvoir résoudre le problème, faire payer directement au moment du service.

Par Axelle Verstraeten

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