Amanda Harlech, le troisième ½il de Lagerfeld

Lady Amanda Harlech © Chanel

Ecrivain, photographe, peintre, cavalière, Lady Amanda Harlech est une étoile à part dans la constellation lagerfeldienne. Trois choses indispensables à savoir sur elle.

1.Karl Lagerfeld l’invita un jour à dîner chez lui. C’était l’anniversaire d’Elton John, en 1997 ou 1998. Elle croit se souvenir qu’elle était  » très intimidée « , qu’il l’a regardée, avec cette prescience qui fait qu’il voit  » clair  » dans l’âme humaine, qu’il est  » loyal  » et qu’il a senti cela en elle,  » j’espère « . Le curriculum vitae d’Amanda Harlech valait déjà son pensant d’or : naissance à Londres en 1959, enfance dans Regent’s Park, études à Oxford, en littérature anglaise, mariage puis divorce avec Francis Ormsby-Gore, sixième baron Harlech, deux enfants, stylisme pour le magazine Harpers & Queen, collaboration étroite et créative avec John Galliano, depuis sa dernière collection d’étudiant à Central Saint Martins, jusqu’à son entrée chez Dior (1996).

2.Elle a un oeil, précieux, elle l’a aiguisé en travaillant comme styliste, elle devait pourtant l’avoir naturellement, Karl Lagerfeld dit d’elle qu’elle regarde comme personne d’autre. Faire défiler les photos qu’elle a prises en Inde, à la façon d’une Lady Stanhope qui utilise les mots et les dessins pour coucher ses impressions d’écrivain voyageur délicieusement british. Sans prétention aucune de vouloir expliquer le sous-continent, en trois semaines, vous plaisantez, mais montrer ce qu’elle a senti là-bas de  » vivifiant, intensément coloré, compliqué et raffiné « . Il accompagnait le défilé Paris-Bombay, cet ouvrage tranché de rouge, titré Travelling in India, publié par Steidl avec l’aide de Karl L., elle l’en remercie.

3.Elle a beau s’en défendre, insister, non elle n’est pas une actrice, sa filmographie commence pourtant à s’alourdir. Outre son rôle de cavalière émérite dans Sport de filles de Patricia Mazuy (2012) avec Josiane Balasko, Marina Hands et Bruno Ganz, on a vu Amanda Harlech ailleurs, la faute à Karl, qui l’a embarquée dans ses expériences cinématographiques. Elle s’est glissée, notamment, dans les habits d’une joueuse ravageuse (The Tale of a Fairy/ Chanel Croisière 2012), d’une gouvernante étrange et inquiétante (Invito Pericoloso/Fendi automne-hiver 2013), d’une journaliste américaine enthousiaste qui promet à Mademoiselle l’amour de ses compatriotes (The Return, Chanel Paris-Dallas, métiers d’Art 2014). Dans ce dernier court-métrage, elle côtoie Géraldine Chaplin, qui interprète le personnage principal, une Gabrielle revêche, entêtée et si seule.

>>> Pour tout savoir sur cette artiste aux multiples talents, rendez-vous dans Le Vif Weekend du 2 mai 2014.

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