J’ai testé: le « pack détox » pour une cure de printemps facile et gourmande
Qui dit début du printemps, dit détox et autres cures de nettoyage de l’organisme. Dans cet objectif, j’ai testé le « pack détox », soit une semaine de repas dépuratifs prêts à être dégustés. Verdict.
Pour que l’organisme puisse fonctionner au mieux, il est conseillé, à chaque changement de saison de le nettoyer en éliminant les déchets qui l’encombrent et le ralentissent. C’est le but des cures « détox » qui sont dans l’air du temps.
Je sors d’un hiver ou j’ai explosé ma dose quotidienne de sucres. Le stress me guide régulièrement vers le « tiroir à crasses » de la cuisine pour y piocher chocolats et autres douceurs à même de me réconforter.
Le programme de la cure détox proposée par Valérie, spécialisée en diététique ayurvédique et Aurélie Glorieux, kinésiologue, est de purifier l’organisme pendant 6 jours, à l’aide de repas composés essentiellement de produits naturels, bios non raffinés et de saison. Le végétal est au centre du programme. Ce qui signifie pas de protéines animales, ni de produits laitiers, ou de gluten. Place donc aux mélanges de graines et d’oléagineux, aux fruits frais au petit-déjeuner, à des crudités faciles à emporter au bureau pour le midi et à des plats cuisinés à la vapeur ou à basse température qu’il suffit de réchauffer le soir. Car là est la bonne nouvelle : il ne faut rien préparer pendant une semaine, ce qui facilite grandement la tâche.
Le protocole reçu quelques jours avant le début de la diète stipule qu’il est bon de déjà limiter les sucreries, les produits laitiers, le café, les produits en friture, la charcuterie…pour préparer le terrain. Pas de soucis pour le café, je n’en bois pas, mais ça commence mal pour ma tasse de thé noir matinal que je n’engloutis jamais sans deux petits morceaux de sucre et un nuage de lait. La plupart de mes repas se terminent aussi par un yaourt tout comme mes petits-déjeuners que je n’imagine pas sans le lait qui accompagne mes céréales ou mon porridge. Pour l’interdiction de viandes, pas trop de soucis vu que je suis quasiment végétarienne et que le quinoa m’est familier. Enfin, la charcuterie et les fritures ne sont que rarement au menu.
Léger mal de crâne
La cure commence le dimanche soir avec au menu un vapeur de légumes d’hiver et sauce crue réchauffé rapidement au four basse température. Le lundi, je ressens un petit mal de tête lancinant tout au long de la journée, ce qui est apparemment normal car mon corps s’habitue au sevrage au sucre. Le petit-déjeuner pris à 6 heures du mat’ ne me cale pas pour la matinée et le thé noir remplacé par un thé vert (je triche un peu en remplaçant le sucre par du miel) ne m’a pas donné le coup de fouet habituel dont j’ai besoin pour entamer la journée les deux yeux en face des trous.
En cas de fringale, il est permis de manger quelques fruits frais ou secs, j’essaie donc de me rassasier avec deux clémentines sur le coup de 11 heures. Le midi, j’emporte ma salade qui m’a l’air (et est) très appétissante à la cantine du bureau. Elle fait d’ailleurs de l’oeil à mes collègues. J’ai un petit creux que je comble par des amandes et un smoothie sur le coup de 16 heures. Le soir, je me régale avec un curry de légumes. Je suis rassasiée. Mauvais point : je craque pour un oeuf en chocolat. Et avec Pâques en ligne de mire, cette envie irrépressible de chocolat se révèlera être le plus grand défi de la semaine.
Des plats colorés aux saveurs variées
Le mardi, le léger mal de crâne a disparu. Mercredi soir, je vais chercher le deuxième colis de plats frais au point d’enlèvement de ma région, soit un nouveau magasin bio. J’en profite pour découvrir son assortiment et faire quelques emplettes.
Le reste de la semaine continue à se décliner en plats colorés et aux saveurs variées. Midi et soir: salade de quinoa germé avec du chou, salade de lentilles beluga, menthe et piments, salade de riz germé aux algues, soupe thai, salade de choucroute crue, taboulé de quinoa aux herbes,….Pour le petit-déjeuner: porridge à la vanille, amandes et cranberries, milkshake banane et sarrasin germé et même, assez inhabituel, mousse d’avocat à la banane. Sa préparation est parfois plus élaborée qu’à mon habitude, car il faut penser à faire germer les graines la veille (oui, mais comment?) et mixer quelques fruits le matin. Les plats de midi et du soir qui font toujours la part belle aux légumes sont délicieux et rassasiants.
Verdict: la semaine n’a pas été émaillée de trop de tentations – à part le chocolat – pas de sortie au restaurant de prévue, de drink au boulot, ni d’anniversaires à fêter, ce qui aurait certainement compliqué la donne. Privée de produits laitiers pendant 6 jours, je m’étonne de ne pas en avoir eu plus l’envie. Preuve que les habitudes alimentaires peuvent être facilement modifiées quand on en prend conscience. Je découvre de nouvelles idées à intégrer au petit-déjeuner qui font la part belle aux graines germées et aux fruits ainsi que des plats originaux à préparer à la maison à condition d’avoir les bons ingrédients à disposition.
Le grand avantage de cette cure est que tout est « ready to eat », aucune préparation n’est nécessaire et le programme se suit donc le plus facilement du monde à la lettre. Je pense en effet que si j’avais dû préparer tous ces plats, je n’aurais pas tenu plus de deux jours d’affilée. Niveau organisationnel, ce programme personnel ne doit toutefois pas empêcher de veiller à ce que le reste de la famille se nourisse aussi, et pas que de pizzas surgelées.
Évidemment, un tel confort a un petit coût : 145 euros pour une vingtaine de repas mais qui, d’un point de vue qualitatif et quantitatif, les valent grandement. Sur la balance: je compte un petit kilo en moins (vite repris) mais une perte de poids, même minime, n’était pas le but recherché. Dans l’ensemble, je ressens un sentiment de mérite de manger aussi sainement et un bien-être général créé par cette parenthèse détox.
Au final, je me sens comme nettoyée de l’intérieur, mieux hydratée, mon teint est moins brouillé et j’ai un regain d’énergie. Je me suis aussi déshabituée petit à petit de différentes sources de sucres et de produits laitiers même si je pense ne pas pouvoir vraiment m’en passer (mais est-ce que j’en ai vraiment l’envie?).
Infos : Punchfood, livraison mensuelle de Pack Détox (6 petits-déjeuners, déjeuners et dîners), 145 euros, www.packdetox.be
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