Le sommelier Trésor Vets débouchonne sa vie, et c’est un grand cru

Trésor Vets
Charlotte Van Noten

Rencontre insolite: le sommelier belge Trésor Vets nous raconte pourquoi il aime tant les grandes tablées, Kendrick Lamar et les discours galvanisants.

Trésor Vets a commencé son parcours chez The Jane, le restaurant anversois doublement étoilé, où il est devenu chef sommelier. Depuis l’an dernier, il travaille comme consultant vin indépendant, notamment pour le Bar Misera à Anvers.

Mon style vestimentaire est intemporel et confortable. Je porte de préférence des pièces neutres de marques telles qu’Ami, Jacquemus, Arte, Filippa K, Acne Studios, APC, ou Arket. J’aime dépenser de l’argent pour mes vêtements, mais les autres n’ont pas besoin de le savoir, donc je ne porte jamais de logos. Avec mon premier salaire d’étudiant, j’ai acheté une paire de Common Projects, fabriquées à la main en Italie. J’en possède aujourd’hui plusieurs paires, qui survivent à toutes les autres baskets.

Charlotte Van Noten

Dans Ma cave, j’ai environ un millier de bouteilles. Je travaille dans le vin depuis sept ans maintenant, ça s’accumule vite. Récemment, j’y ai retrouvé un superbe chenin blanc sud-africain que j’avais oublié, millésime 2017. Il s’appelle ’t Voetpad et il était tout à fait à point ; je l’ai donc ouvert pour les parents de mon filleul. Je n’achète jamais de vin comme ­investissement, toujours pour le boire.

Au rayon soins, je ne jure que par Environ, du ­nettoyant visage à la crème de jour avec SPF. J’ai découvert la marque quand j’étais ado, pour faire ­disparaître un bouton. Mes parfums : Concrete de Comme des Garçons et 7 Cobalt de Loewe. Aromatiques, mais pas envahissants. Une bonne fragrance, c’est essentiel pour moi. Mais Santal 33 de Le Labo ? Beaucoup trop de gens le portent.

Charlotte Van Noten

Mon meilleur achat déco est une grande table à manger en bois massif. Une pièce sur mesure réalisée par ­l’atelier gantois Treeline, à partir d’un Xxboom datant de 1944. Sur cette table, je fais ma comptabilité et je reçois mes amis. Autour, les gens et les histoires se rencontrent, parfois jusqu’au bout de la nuit. Mes chaises viennent de Zara Home.

Mon coin préféré à la maison est le fauteuil près de mon installation audio Lyngdorf. C’est là que je lis ou que je regarde des vidéos. C’est aussi là que je ne fais rien du tout, et ça, j’ai dû ­l’apprendre : pendant longtemps, le repos me donnait l’impression de perdre du temps.

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Le meilleur cadeau que j’ai offert est un pull rose Jacquemus. Ma sœur m’avait confié qu’elle en rêvait. Il coûtait 500 euros, mais au moment de lui offrir, j’ai découvert qu’elle s’était acheté le même modèle… en beige ! Heureusement, elle préfère ma version rose. Je n’offrirai jamais un bon-cadeau : j’écoute simplement quand les gens me disent ce qu’ils aiment.

Le plus beau cadeau que j’ai reçu récemment est un tire-bouchon Code 38. En titane, avec une lame effilée. Je tiens aussi beaucoup à une photo de mon père et moi, en voyage à Kigali. J’ai environ 8 ans et je pose mon bras sur son épaule. L’Afrique fait partie de mon histoire, même si je n’en ai aucun souvenir.

Un livre inspirant qui m’a beaucoup apporté est L’hospitalité déraisonnable, de Will Guidara. Il parle de donner aux clients plus que ce qu’ils attendent. Je ne sauve pas des vies dans mon métier, mais c’est toujours beau de voir des personnes stressées se détendre au fil de la soirée.

Ma dernière acquisition – dont je suis fou – est un pistolet de massage HyperIce. Comme je fais environ 40.000 pas par jour, il dénoue agréablement mes muscles.

Charlotte Van Noten

Une bouteille de vin rouge a ­changé ma vie. Le Pergole Torte, du domaine italien Montevertine : de la poésie liquide. En le goûtant, j’ai décidé d’abandonner mes études de marketing pour suivre ma passion du vin.

Charlotte Van Noten

Mon œuvre d’art préférée est signée Thomas Ghyoot, chef de Misera. L’homme est beaucoup trop modeste, alors que son talent de dessinateur est immense. Il peint principalement des scènes gastronomiques et je lui ai acheté une toile représentant… une bouteille.

Mon application favorite est ­PepTalk, ou la plateforme Masterclass. Le matin, je regarde des vidéos motivantes d’entrepreneurs et d’artistes qui parlent de leurs échecs et des leçons de vie qu’ils en ont tirées. Denzel ­Washington, Lewis Hamilton… Cela ­stimule ma créativité et m’aide à ne pas abandonner trop vite.

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Un voyage inoubliable : l’Afrique du Sud. On y passe de la savane à la mer en une heure. J’y suis allé pour faire le point sur ma carrière, mais les locaux m’ont surtout appris à me détendre. « Trésor, tu connais déjà nos vins. Allons plutôt surfer et faire un braai ! » C’est là que j’ai constaté à quel point la vie pouvait être simple, parfois.

Une page Instagram à suivre : @clubdamis, le projet que je lance bientôt avec deux amis. L’idée est d’offrir aux gens une ­expérience de sommelier chez eux, avec quatre box par an comprenant des vins et des boissons sans alcool ­soigneusement sélectionnées.

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La dernière fois que j’ai pleuré ? Devant Kendrick Lamar. C’était lors de son concert au Sportpaleis, il y a environ trois ans. Quand il entonne le morceau Love, je craque. Ses albums racontent toujours des histoires et cette chanson me bouleverse.

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