Le succès fulgurant des mini-légumes

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Les mini, micro et baby légumes ont la cote en cette époque où le snacking est roi. Ces légumes « bonbon » ont aussi un prix.

Les légumes et fruits en format « ready to eat » ou encore « ready to go », soit prêt à l’emploi et en des portions monodoses, connaissent un succès croissant. Les shakers de tomate cerise ou de mini-concombre ont le vent en poupe grâce à leur emballage rutilant, on y reviendra plus tard, mais aussi au fait que les petits légumes semblent plus attirant. Par exemple aux Pays-Bas, un tiers des tomates vendues le sont sous forme de tomates snack.

On ne mange aujourd’hui plus seulement avec sa bouche, mais aussi avec ses yeux. On ne va donc pas chercher à forcément les enrichir en nutriments ou en vitamines, mais bien à les rendre plus jolis, voire mignons. Leur présentation en forme de snack nous encourage aussi à les associer à quelque chose de bon et leur photogénie leur assure un certain succès sur les réseaux sociaux.

Leur petit format et la façon dont ils sont vendus leur donne un côté presque ludique. Du coup on en mange à midi ou le soir, mais aussi parfois entre les repas, comme on le ferait avec d’autres snacks. Ce qui n’est en soi pas une mauvaise chose, car in fine, on en arrive à manger plus de légumes.

Spécialement cultivé en mini sauf pour les carottes

Les mini légumes sont souvent des légumes qui ont été développés spécialement pour être vendus sous ce format. Seules les carottes sont taillées dans de plus gros exemplaires. Et les mini choux-fleurs sont les fleurons de petits choux-fleurs du printemps.

S’ils sont jolis, ces mini légumes ont aussi souvent un prix. Par kilo, ils peuvent être jusqu’à deux fois ou trois fois plus chers que les légumes de taille standard et cela alors que la valeur ajoutée, outre son aspect, n’est pas prouvée.

Le succès fulgurant des mini-légumes
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Moins de gaspillage, mais beaucoup d’emballages

On jetterait en moyenne et par personne entre 18 et 26 kilos de nourriture par an. Un cinquième serait des légumes et un tiers des fruits. Les doses calibrées seraient très salutaires pour lutter contre le gaspillage, mais elles engendrent aussi beaucoup d’emballages. Ces minis sont souvent présentés dans des shakers ou encore des plateaux.

Le secteur cherche à trouver des solutions, mais aucune ne semble pour l’instant idéale, précise De Standaard. Si on espère bientôt pouvoir se libérer du plastique, les alternatives ne sont pas encore au point. Par exemple, Comeos, la fédération sectorielle des détaillants belges, a constaté que le papier était plus nocif pour l’environnement que le plastique, ce qui a été confirmé dans une étude réalisée par Franklin Associates. Bien qu’il se décompose plus rapidement, la production de papier nécessite plus d’eau, d’arbres et est plus lourd et plus volumineux à transporter. On gaspillerait aussi cinq fois plus le papier que le plastique. Enfin, le papier recyclé « n’est pas utilisé dans l’emballage alimentaire », explique Karin Molenveld, spécialiste des Biobased Products (Wageningen Food & Biobased Research), « pour éviter que les aliments n’entrent en contact avec des substances indésirables ». Par ailleurs de nombreux emballages en papier sont doublés d’une discrète couche de plastique. On doit aussi se méfier des bioplastiques comme matériaux d’emballage, car ils ne se dégradent que dans les installations industrielles de compostage où les températures et les conditions sont idéales pour la dégradation biologique. Les plastiques compostables ne doivent donc pas être jetés dans la poubelle des déchets organiques.

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