Aldebert, star des petits qui sort du cadre

. © Getty Images

C’est une star des cours de récré qui se réclame d’Anne Sylvestre comme de Metallica : après dix ans de succès, le chanteur Aldebert multiplie les projets, des musiques du monde aux « concerts dessinés ».

A 45 ans, Aldebert a écoulé 500.000 albums, avec des titres comme Poussez-vous les moches, Du Gros Son ou Pour louper l’école.

Hors du radar des radios, il continue de remplir les salles en France. Sa tournée « Enfantillages 3 » se poursuit et 13 Zénith sont prévus à la fin de l’année pour une tournée anniversaire avec formation à cordes et invités sur scène. « Je n’ai pas l’impression que les enfants aient changé », raconte Guillaume Aldebert, avant un concert à Aix-en-Provence. « Je trouve toujours cette énergie qu’ils amènent avec leurs parents. Ils sont toujours sincères et authentiques ».

Les tempes désormais grisonnantes, mais l’énergie intacte après un millier de concerts devant plus de 800.000 spectateurs, Aldebert confie son envie de se « remettre un peu en danger ». Il a prêté sa voix à un film (Aïlo, une odyssée en Laponie, sortie au printemps) et prépare une série de concerts-dessinés, avec un dessinateur qui officie en direct pendant les chansons. En gestation aussi le quatrième volume de sa série d’albums Enfantillages, qui fera la part belle aux musiques du monde, avec des enregistrements dans différents pays, « un champ des possibles incroyable ».

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Sa carrière musicale, Aldebert la débute dans les années 2000 dans les bacs « chansons françaises ». Il a alors l’idée de se mettre à « la musique enfantine mais pas infantilisante », un genre qu’il ne quittera plus. Cela donne une Marseillaise revisitée post-Charlie Hebdo (Aux âmes citoyens), un hymne à l’environnement (Madame Nature), ou Hyperactif, titre explosif et grinçant qui parle à beaucoup de parents qui « pètent un câble ».

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« Faire les foufous »

La profession, avec qui il multiplie les duos, ne tarit pas d’éloges lorsqu’il reçoit en 2017 le premier grand prix du répertoire jeune public de la Sacem : « son autodérision va au-delà du monde enfantin » (Grand Corps Malade), « un vrai adulte (…) mais avec son jardin des mystères où toute sa part d’enfant est conservée » (Mathias Malzieu, de Dionysos).

Musicalement, « j’ai appris la guitare entre les (accords) barrés de Brassens et les quintes de Metallica (…) « Je vois vraiment des passerelles entre mon univers et la scène métal, les enfants sont hyper rock’n roll », explique celui qui ne rate pas une édition du Hellfest; l’un des plus importants festivals de métal d’Europe.

Sur scène, l’artiste redevient un garçon de sept ans, bondit, chante depuis le fond d’un cercueil (l’Apprenti Dracula) ou fait jouer le riff d’Antisocial au ukulélé. « Jouer devant des enfants, c’est plus risqué. Ils n’ont pas les codes du spectacle, ils ne vont pas faire semblant d’applaudir », témoigne-t-il.

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Aujourd’hui, Aldebert a trois enfants avec lesquels il vit au grand air, près de Besançon, dans « un village sur une colline ». Le dernier hit familial ? We Will Rock You de Queen, à fond dans la voiture. « J’ai passé mon enfance dans les bois à faire des cabanes, j’avais construit plein de miradors reliés ensemble. On se déguisait en ninjas… », se souvient Aldebert. « En concert, je retrouve ce côté libre qu’on avait enfants, de faire les foufous et de monter sur la table ! »

Les instits aussi sont séduits et n’hésitent pas à étudier ses textes en classe. « Un petit croche-patte à des profs qui m’ont un peu pourri la scolarité au collège », sourit l’artiste.

Un humour et un succès qui ne peuvent pas plaire à tout le monde : en mars, dans une école de Meurthe-et-Moselle, un parent de CE1 s’est indigné des paroles de Pour louper l’école, qui parle de « faire pipi sur un policier »… Une mini-polémique, relayée par la presse locale, qu’Aldebert refuse de commenter.

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