Une psychoéducatrice nous livre ses conseils pour gérer les mauvais résultats scolaires

Stagiaire

Valentine Anciaux travaille avec Stéphanie de Schaetzen, qui est logopède. Ensemble, elles forment des personnes ayant des troubles d’adaptation. Elles aident les enfants et les adolescents ayant des difficultés d’apprentissage, ainsi que leurs parents qui ont, eux aussi, un rôle à jouer.

Il faut relativiser…

« L’école, c’est d’abord une expérience. Le fait de rater est assez difficile à assimiler donc il ne faut pas en rajouter. C’est déjà une punition en soi. » C’est la philosophie de Valentine. Étudier du contenu pour une date spécifique, ce n’est pas donné à n’importe quel enfant.

Alors, son conseil, c’est d’accepter l’échec et de les rassurer. « C’est normal que certains enfants ne soient pas à la hauteur de ce que l’école exige d’eux. Ils ont, de toute façon, appris certaines choses, ne serait-ce qu’à se faire des amis. Les parents doivent reconnaître les efforts qui ont été fournis le plus calmement et le plus constructivement possible. »

La psychoéducatrice considère que « les connaissances ne déterminent pas l’individu. C’est son intelligence émotionnelle, sa capacité à fixer des objectifs, à se connaître qui fait qu’il va réussir dans sa vie. »

Alors, que faire face aux échecs ?

 » Tout d’abord, je n’envisage pas les recours face aux décisions des professeurs, il faut l’accepter et ne pas surprotéger l’enfant. Sauf quand un enfant n’a des problèmes que dans une matière. Alors une manière différente de lui enseigner ce cours est envisageable. Par exemple, il pourrait suivre les cours normaux, en ayant des séances de rattrapage à la place des heures de français ou de maths. « 

u003cstrongu003eLes connaissances ne du0026#xE9;terminent pas l’individuu003c/strongu003e

Pour les enfants ayant plus de difficultés, d’autres mesures sont à prendre.  » Il ne faut pas en parler toutes les vacances. Il faut qu’ils rechargent leurs batteries en juillet. Début août, on peut faire un petit planning. Il ne faut pas être dans un conflit perpétuel mais on peut faire un petit contrat, par exemple, travailler trois heures par jour. « 

Et finalement, en cas de redoublement, quelle est la solution ?

« S’ils ont raté, il ne faut pas leur faire faire de cahiers de vacances. Ils vont de toute façon recommencer l’année. Ce qu’on peut envisager, c’est un changement d’école et passer à une éducation alternative. Pendant les vacances, il faut qu’ils aient des expériences sociales constructives et qu’ils boostent leur estime d’eux-mêmes. »

Et pour ça, elle a évidemment pensé à quelques exercices faciles à pratiquer… « Le plus facile, pour les parents qui ne peuvent pas être présents durant les congés, c’est de les mettre en stage, pour qu’ils essaient de nouvelles choses. Il en existe à tous les prix. Ensuite, on peut mettre en place un mur de la fierté. Dès que quelque chose les rend fiers d’eux, on met un post-it ou une photo sur ce mur. Pour pousser un peu plus loin, on peut même réfléchir à quelles compétences ils ont dû utiliser. Par exemple, si un enfant pêche un poisson, il aura été patient et agile. Alors, il saura qu’il peut utiliser ces compétences autre part. On peut aussi faire des défis aventure, soit une liste de choses qu’il pourrait faire qui le font sortir de sa zone de confort. Ça peut être écrire à la craie sur le trottoir comme aller acheter un pain tout seul. »

Quelles méthodes utiliser pour étudier en été ?

« C’est parfois difficile pour un enfant de lire et de mémoriser un cours. D’ailleurs ce n’est pas la meilleure méthode car on ne retient pas toute l’information. Il y a plusieurs alternatives comme le sketchnoting. On dessine ce qu’on apprend, on fait de belles typographies. C’est une manière de s’approprier l’information. Le mind mapping, ces schémas où les idées sont articulées autour d’un point central, est envisageable aussi. Ça permet de structurer le cours. Et pourquoi pas même lancer une chaîne Youtube fictive où après chaque leçon, l’enfant explique ce qu’il a retenu? »

De nombreuses formules sont donc possibles tant qu’on n’oublie pas que chaque personne est différente.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content