3 questions à Pierre Niney, alias Yves Saint Laurent

A quelques jours de l’avant-première du film Yves Saint Laurent réservée aux lecteurs du Vif Weekend, et pour laquelle vous pouvez encore gagner des places, découvrez une preview de l’interview de Pierre Niney publiée en intégralité dans le numéro du 3 janvier.

Qu’est-ce qui vous a touché dans le scénario ?

D’abord la précocité d’Yves. Sa détermination inébranlable à créer et inventer dès son adolescence. Il n’était heureux que lors de ces moments de création, il ne vivait que pour cela dans un sens. Ensuite la façon dont Jalil (Lespert) a mis cette histoire d’amour au coeur de son film. Il tenait à raconter la beauté de ce lien entre Bergé et Saint-Laurent qui aura duré plus de cinquante ans. Mais aussi les difficultés ou les manipulations qui ont fait leur histoire. Finalement, ce qui m’a plu, c’est que le film ne fasse pas l’impasse sur les facettes beaucoup plus sombres de Saint Laurent. Sa découverte de l’alcool puis de la drogue…. Cela a réellement fait partie de sa vie et constitue donc, aussi, la légende Saint Laurent.

Comment avez-vous travaillé la voix ?

J’aime bien cette phrase de Stanislavski qui dit :  » quand tu joues, il faut partir de toi…mais il faut partir « . Du coup, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je décolle ! En regardant les interviews, j’ai trouvé sa voix et sa diction fascinantes, car elles révèlent sa grande timidité autant que son humour et sa détermination… Je voulais vraiment arriver à rendre compte de tout cela. Et accéder à cette façon si unique et presque poétique de s’exprimer.

Pierre Bergé a-t-il été un « guide » ?

Un guide, non. J’ai travaillé de mon côté comme je le fais toujours. Mais une aide précieuse évidemment ! C’est l’homme qui a le mieux connu Saint Laurent et qui, encore aujourd’hui, protège ses créations. Les discussions avec lui m’ont appris beaucoup de choses sur leur vie mais aussi sur la face privée d’Yves, difficilement accessible dans les seuls documents du domaine public. Pierre me racontait des anecdotes, me parlait de l’humour d’Yves et de leur vie selon les époques et les lieux qu’ils ont traversés. J’ai pu visiter son atelier et rencontrer des collaborateurs ou des proches d’Yves comme Betty Catroux, Clara Saint, Dominique de Roche, ou Audrey Secnazi qui m’a appris à dessiner à la manière de Saint-Laurent. C’était une des étapes importantes dans ce long travail de préparation.


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