L’un des chefs-d’oeuvre architecturaux de Belgique est à vendre

La villa de l'architecte belge Georges Vandenbussche © Found & Baker

La villa de l’architecte belge Georges Vandenbussche, classée monument historique, et citée par le New York Times comme « chef-d’oeuvre moderniste », est à nouveau à vendre. Prix : 1,5 million d’euros. Visite guidée en vidéo.

Cette maison située à Tielt et conçue par Georges Vandenbussche en 1964 est considérée comme l’un des monuments de l’architecture belge. Elle reste pourtant d’une modernité étonnante. « J’ai créé cette maison dans le seul but de la perfection. Et la perfection est par définition intemporelle. Si tous ceux qui rentre dans cette maison continuent de le dire, c’est que j’y suis plutôt bien parvenu » dit-il dans une interview au Het laastse Nieuws en 2016.

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La maison est construite sur un terrain de 1,5 hectare avec une surface habitable de 620 mètres carrés, dont cinq chambres et deux salles de bains. Tout semble encore dans son jus. « Pour les finitions, c’est surtout l’aspect pratique qui prévaut. Aucun détail n’a été laissé au hasard. Les pièces étaient trop grandes, alors j’ai opté pour des murs indépendants de deux mètres de haut pour diviser l’espace. Une cuvette de toilette debout ne me semblait pas non plus très pratique à nettoyer, alors je l’ai laissée sur le support mural (une rareté dans les années 60, comme la douche à L’italienne d’ailleurs). Les plinthes sont également insérées dans le mur, parce qu’une telle bordure accumule la poussière. Mais je n’ai pas délaissé l’esthétique pour autant. Par exemple, un robinet dans la baignoire, c’est laid, donc ici l’eau s’écoule du trop-plein. Avec cette maison, je voulais montrer aux gens ce qui était possible. Je voulais les convertir à la perfection. » dit-encore l’architecte dans Het Laaste Nieuws.

Dans les années 1960, ses « boîtes plates » n’étaient pourtant guère tendance. Elles se sont heurtées à l’opposition du public et parfois même à l’hostilité non déguisée de certains collègues architectes. Son bureau Konstrukto devait donc avant tout convertir les gens à leur façon de penser. Après les premières critiques, ils furent cependant nombreux à les copier. « Souvent de mauvaises copies qui ne tiennent pas compte de l’exposition et de la lumière », souffle l’architecte qui a aujourd’hui 90 ans.

Sur sa maison, et après plus de 50 ans, il reste conquis. « Si je devais construire cette maison aujourd’hui, je ne changerais rien. La seule chose que je souhaite, c’est qu’après ma mort, elle puisse tomber entre les mains de quelqu’un qui l’apprécie. »

La maison a été une première fois en vente en 2016, mais le prix trop élevé, 2.5 millions d’euros, va décourager les acheteurs. La vente a été relancée il y a une semaine avec un prix plus conforme au marché. Soit 1 495 000. Cette baisse de prix semble également indiquer que la vente est cette fois-ci sérieuse. « Il y a trois ans, le propriétaire n’était pas émotionnellement prêt pour cela », explique David Fonteyne, directeur général de Found & Baker dans De Standaard. La vente est organisée par l’agence immobilière résidentielle Found & Baker à Bruges, en collaboration avec Architectenwoning.be. Plus d’infos sur leur site.

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