Les risques d’une augmentation mammaire trop méconnus

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Les patientes qui souhaitent bénéficier d’une augmentation mammaire sont souvent trop peu informées des risques, complications et conséquences d’une telle intervention.

Les patientes qui souhaitent bénéficier d’une augmentation mammaire sont souvent trop peu informées des risques, complications et conséquences d’une telle intervention, ressort-il d’une enquête réalisée par Test-Achats et rendue publique mardi. Cette dernière a été menée auprès de 19 chirurgiens plasticiens issus de cliniques privées et publiques.
Près de la moitié des médecins en question n’ont pas, ou très peu, évoqué les inconvénients potentiels de l’opération. « Quatre des médecins n’en ont même pas parlé », explique Test-Achats dans un communiqué. Par ailleurs, seuls trois médecins ont expliqué qu’une opération ultérieure serait nécessaire pour remplacer ou enlever les implants alors que cinq spécialistes ont laissé entendre que les implants ne doivent jamais être remplacés.

En outre, un tiers des médecins consultés n’ont pas demandé à la patiente si elle prenait des médicaments et ils n’ont posé aucune question au sujet d’éventuels troubles ou maladies.

Globalement, seuls deux chirurgiens n’ont reçu aucune appréciation négative concernant les 10 critères étudiés par Test-Achats. A l’inverse, 8 médecins ont reçu une évaluation très négative pour cinq des 10 critères.

Test-Achats exige donc « une législation spécifique qui définit quelles sont les compétences qu’un chirurgien doit avoir et quelle formation il doit avoir pour pouvoir exercer la profession ».

La Société de Chirurgie plastique déplore la méthodologie de Test-Achats

La Société royale belge de Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (RBSPS) regrette jeudi, dans un communiqué, la méthodologie et les moyens utilisés par Test-Achats pour réaliser cette enquête sur la chirurgie plastique.

La RBSPS déclare que si elle s’aligne sur les principales conclusions de Test-Achats, elle regrette par contre les méthodes utilisées par l’association de protection des consommateurs. A commencer par le choix des 19 médecins consultés lors de l’enquête, dont certains ne sembleraient avoir aucune compétence chirurgicale officielle. De plus, deux d’entre eux ne seraient pas inscrits au tableau de l’Ordre des Médecins belges.

Les critères de sélection des praticiens consultés ne sont mentionnés nulle part dans l’enquête de Test-Achats, déplore encore la RBSPS. Quant aux médecins eux-mêmes, ils sont comparés « tels de vulgaires biens de consommation », ajoute-t-elle.

Avec Belga

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