Marc Puig, l’héritier discret de la parfumerie
Tout juste centenaire, l’entreprise catalane Puig est longtemps restée dans l’ombre. Pourtant, elle est devenue en moins de dix ans un acteur important dans le secteur de la parfumerie. Rencontre exclusive avec un patron qui sait ce qu’esprit de famille veut dire.
Cent ans, c’est un sacré bail. Cela vous rend-il plutôt confiant dans l’avenir ?
C’est un cap en tout cas que très peu d’entreprises sont capables d’atteindre, en particulier les entreprises familiales, qui dans 90 % des cas, ne dépassent pas la troisième génération. Et rien que cela mérite déjà d’être célébré. Ce qui nous motive aujourd’hui à afficher qui nous sommes, c’est que le talent n’est pas facile à trouver, ni à conserver. Pour continuer à croître et à nous développer, nous devons nous montrer attrayants, faire en sorte que les personnes qui travaillent pour nous en soient fières. C’est d’autant plus difficile que nos concurrents sont plus grands et plus connus que nous sur le plan international. Alors que la plupart des gens, même dans notre business, ne savent même pas prononcer notre nom correctement !
Qu’est-ce qui explique à votre avis que les entreprises familiales soient plutôt mieux gérées que les autres et résistent de ce fait mieux à la crise ?
Notre souci principal est de passer le témoin le mieux possible, de léguer quelque chose à la génération suivante, ce qui nous amène bien souvent à réfléchir sur le long terme. Nos valeurs familiales se retrouvent aussi dans l’entreprise, ce qui contribue à créer des liens très forts. C’est un mécanisme de loyauté très puissant.
Où voyez-vous l’entreprise dans vingt ans ?
Refuser la croissance, ce serait reculer, surtout dans notre secteur d’activité. L’un de nos challenges se situera certainement du côté de la distribution de nos produits. Mais j’ai aussi totale confiance dans le pouvoir de l’imagination. Les bonnes idées, surtout celles qui ont l’air les plus simples mais auxquelles jusque-là vous n’aviez pas pensé, n’ont pas de prix. Et pourtant, elles ne coûtent rien tant qu’elles ne sont que des idées. Encore faut-il savoir les écouter. Et les laisser devenir réalité.
>>> Les héritiers discrets de la planète Luxe se racontent dans Le Vif Weekend Black Luxe de ce 28 mars 2014. p>
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici