Entre sel et terre, le nouveau parfum d’Issey Miyake, signé Quentin Bisch qui ne laisse pas indifférent

Trente ans après le lancement de L’Eau d’Issey pour Homme, le sillage iconique d’Issey Miyake, le parfumeur Quentin Bisch signe Le Sel d’Issey. Un masculin vibrant, directement inspiré par l’un des éléments essentiels à la vie.

Issey Miyake a toujours voulu faire bouger les lignes dans tout ce qu’il entreprenait. Dans la mode, on pense bien sûr à l’invention de Pleats Please, ce tissu à mémoire de forme dont les plis ne disparaissent jamais. Début des années 90, quand lui viendra l’envie de lancer son premier parfum, il s’appuie sur une des injonctions paradoxales dont il a le secret: dessiner les contours fusants d’un élément qui n’a pas d’odeur. Ainsi naîtra donc L’Eau d’Issey – dans sa version pour Homme en 1994 –, incarnation d’une fraîcheur puissante devenue le sillage de toute une génération.

Accords salés

Pour Issey Miyake, très impliqué dans ce nouveau projet jusqu’à son décès en 2022, le temps était venu de raconter une nouvelle histoire qui évoque à son tour un pilier de la nature essentiel à la vie. L’idée a été présentée à plusieurs parfumeurs. «Créer un parfum Miyake, j’en avais toujours rêvé, nous glisse le parfumeur Quentin Bisch, vêtu pour l’occasion d’une veste et d’un foulard l’Homme Plissé, la version masculine du célèbre origami textile. Passer après un monstre sacré comme L’Eau d’Issey, c’est à la fois extrêmement intimidant. Mais cela m’a aussi donné une énergie folle car je ne voulais rater cette chance-là pour rien au monde.»


Très rapidement l’image d’une vague qui, en se retirant, laisse sur la peau, comme sur la terre, une empreinte de sel s’est imposée à lui. «La construction du Sel d’Issey fonctionne comme un dialogue entre ces deux éléments, poursuit-il. Deux accords salés s’entrelacent: l’un plutôt marin, composé de mousse de chêne — un ingrédient longtemps banni et aujourd’hui réhabilité qui fait désormais son grand retour en parfumerie — et d’un extrait d’algue laminaire.» Plus ancré dans des notes de terre, le second s’est structuré autour d’un bois de cèdre d’origine naturelle, upcyclé à partir de copeaux de bois provenant de l’industrie du meuble et d’un vétiver des sables venus d’Inde aux accents de cacahuètes qui vous met littéralement l’eau à la bouche.



Désir de durabilitié

Conçu par le designer japonais Tokujin Yoshioka, grand ami d’Issey Miyake qui a également réalisé pour lui l’aménagement de plusieurs boutiques, le flacon transparent et lumineux allie aussi les contrastes, en mariant lignes droites et ellipses. Il est aussi ressourçable et composé de 20% de verre recyclé, rencontrant ainsi le souhait du créateur japonais de minimiser autant que possible l’empreinte écologique de tout ce qu’il créait.

Eau de toilette Le Sel d’Issey, Issey Miyake, à partir de 85 euros les 50 ml.

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