10 bonnes raisons de boire 10 bons champagnes !

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C’est le vin français le plus réputé au monde. Mais en connaissons-nous tous les secrets ? Derrière la notoriété internationale et sous l’apparente uniformité du champagne se cachent en effet une multitude de subtilités. À l’approche des fêtes, on vous dit que savourer avec qui !

« Une coupe de champagne, s’il vous plaît. » Derrière cette demande, on trouve plus que jamais un vaste éventail de propositions possibles. Généralement, on se laisse faire. À raison, quand c’est bon… à tort dans le cas inverse. Pour éviter les déceptions, il n’est pas inutile de savoir vers quel type de bulles notre palais nous porte spontanément. On l’oublie trop souvent mais le mot champagne désigne un seul vin… qui est décliné sur 33 000 hectares de vignes découpés en de nombreux terroirs différents offrant un nombre significatif de nuances.

Ces subtilités peuvent surgir en amont, du côté des vignobles. Cela donne des « blancs de blancs », comprendre « issus exclusivement de raisins blancs », souvent le chardonnay, mais également « blancs de noirs », soit des flacons uniquement élaborés avec des raisins noirs, pinot noir ou pinot meunier. Sans compter qu’il existe aussi des champagnes issus de cépages rares tels que l’arbanne, le pinot blanc, le petit meslier ou le fromenteau, encore appelé « pinot gris ».

Les variations peuvent par ailleurs apparaître en aval, du côté de la vinification. Là aussi, la diversité est au programme : vinifié en fûts, millésimé, non dosé, rosé d’assemblage – une spécificité : seule la Champagne est autorisée à produire du vin rosé en mélangeant du rouge avec du blanc, avant de lui conférer son effervescence – rosé de saignée, avec ou sans fermentation malolactique, voire avec une fermentation malolactique partielle… Loin d’être anodine, cette fermentation dite « malo » confère de la rondeur à une cuvée, elle fait apparaître des arômes typiques de beurre frais.

Devant un tel choix, il serait dommage de s’en remettre au hasard, surtout au moment des fêtes. Nos 10 bons plans pour partager un moment exquis, en connaissance de cause.

A chaque compagnie, son champagne…. … DE L’ÉLU(E) DE SON COEUR

Un rosé d’assemblage : Rosé Impérial, Moët & Chandon

C’est un rosé d’assemblage dont le résultat signe un équilibre entre l’intensité du pinot noir (40 % à 50 %, dont 10 % de vin rouge), le fruit du pinot meunier (30 % à 40 %, dont 10 % de vin rouge) et l’élégance du chardonnay (10 % à 20 %). 20 % à 30 % de vins de réserve, spécialement sélectionnés, complètent l’assemblage et renforcent son intensité et sa constance. Le dosage est de 9 grammes par litre. La bouche, quant à elle, « pinote » un mélange de fruits rouges nuancé de notes florales et d’une pointe de poivre. Pour escorter une viande rouge ou un gibier.

Environ 40 euros. Chez les cavistes ou dans les supermarchés.

D’AMIS ÉPARGNÉS PAR LA CRISE

Un champagne millésimé : Le Brut Vintage Palmes d’Or Magnum 1996 de Nicolas Feuillatte

Il conjugue la finesse du chardonnay avec la structure du pinot noir. Sa palette aromatique brasse large : parfums acidulés (zeste de citron confit, petits fruits rouges), saveurs fruitées (pomme, coing, mirabelle), arômes pâtissiers (vanille, amande) et finale réglisse. Le tout pour une gamme d’accords larges : apéritif mais également huîtres chaudes, pressé de foie gras, magret de canard ou tarte Tatin.

Environ 250 euros. Chez les cavistes.

DE LA FAMILLE

Un brut sans année : Brut Carte Jaune, Veuve Clicquot

Dominé par le pinot noir (50 % à 55 %) qui lui donne tout son style, ce brut non millésimé se distingue par un nez de mie de pain. En bouche, les papilles averties distinguent des notes de pommes rouges et de gingembre. La fermentation malolactique menée avec intelligence évite le travers d’un vin trop rond. Parfait pour accompagner des sushis.

Environ 36 euros. Chez les cavistes ou dans les supermarchés.

DE SES BEAUX-PARENTS

(pour marquer des points) Un champagne avec une « malo » partielle : Brut Classic, Deutz

Ici, les trois cépages champenois interviennent à parts égales dans l’assemblage. Le résultat est droit, vineux et citronné. Les arômes surgissent en vrac : fleurs d’acacia, confiserie et pain légèrement brioché. Tout cela contribue à faire de ce champagne un bon classique. La « malo » partielle, elle, confère une belle fraîcheur à l’ensemble. À marier avec des coquilles Saint-Jacques ou du poisson fumé.

Environ 35 euros. Chez les cavistes.

DE NIGHTCLUBBERS

Un champagne festif : Taittinger Nocturne

Il se veut « champagne de nuit ». La recette ? Un nectar composé de 40 % de chardonnay, 60 % de pinot noir et pinot meunier. Il est « sec, riche et onctueux, dégageant de la suavité, de la tendresse et de la passion ». Parfait pour faire la fête… et accompagner tant un dessert qu’un foie gras au pain d’épice.

Environ 38 euros. En vente chez Delhaize.

D’ADEPTES DE LA SIMPLICITÉUn rosé de saignée : Cléo, Esterlin

Si certains peuvent lui reprocher son manque de complexité, d’autres sont ravis par la franchise de ce rosé de saignée signé par la marque Esterlin. En raison de la méthode d’élaboration, la robe est soutenue, presque rouge. La bulle moins fine est compensée par une avalanche de fruits rouges teintée d’un fond épicé. Ce côté légèrement rustique en fait un vin qui peut aussi briller à table, notamment avec du gibier, de la truffe ou une belle viande rouge.

Environ : 42 euros. Chez les cavistes (information points de vente, tél. : 02 308 58 33).

DE PURISTES

Un champagne zéro dosage : Ultra Brut, Laurent-Perrier

La plupart des champagnes sont dosés, ce qui signifie qu’au moment de l’expulsion des levures mortes (le dégorgement), une liqueur de vin et de sucre est ajoutée dans les bouteilles. Ce n’est pas le cas pour les champagnes dits « non dosés » ou « zéro dosage ». Le résultat est un vin sans compromis qui exprime de manière sèche le terroir champenois. En bouche, des sensations crayeuses et minérales. C’est le cas, en revanche, de cet Ultra Brut qui panache pinot noir (55 %) et chardonnay (45 %) et évite le piège d’un goût oxydé. En cause, le style Laurent-Perrier à la fois vif, profond et puissant. À conseiller avec huîtres, foie gras, caviar et même un fromage de chèvre bien frais.

Environ : 40 euros. Chez les cavistes.

DE COPINES

Un champagne élevé en fûts : Brut Femme de Champagne 1996, Duval-Leroy

Auparavant, tous les champagnes étaient vinifiés sous bois. Aujourd’hui, c’est plutôt l’exception. C’est que ce procédé demande du savoir-faire afin que la minéralité précieuse du breuvage ne soit pas étouffée. Bien mené, ce type d’élevage procure de la profondeur et du caractère au vin. C’est le cas de ce Brut de Femme de la maison Duval- Leroy qui, sur une base pinot noir- chardonnay, fait valoir un impressionnant équilibre gustatif. Au programme, une personnalité fleurie traversée par des arômes de brioche et de noisettes. Divin avec un oeuf coque au caviar.

Environ : 70 euros. Chez les cavistes (information points de vente, tél. : 02 649 99 53).

DE COPAINS

Un champagne blanc à la maturation prolongée : Brut Réserve, Charles Heidsieck

Il se distingue par une maturation particulièrement longue. Là où les autres bruts non millésimés affichent 15 mois de vieillissement, il fait valoir au minimum 36 mois de cave. Autre particularité, le vin de réserve intervient à 40 % dans la fabrication de ce brut atypique, le reste de l’assemblage étant constitué par les vins de l’année assemblés en proportions égales entre le chardonnay, pour la fraîcheur et l’élégance, le pinot noir, pour la charpente, et le pinot meunier, pour la générosité du fruit. Au final, ce long processus débouche sur une bulle fine, une bouche vineuse teintée de vanille ainsi qu’une grande onctuosité. Idéal sur un dessert.

Environ : 45 euros. Chez les cavistes.

DE SA TRIBU RECOMPOSÉE

Un champagne rosé à la maturation prolongée : Brut rosé Mosaïque, Jacquart

Fort d’une maturation de 3 ans, ce rosé est le résultat d’un assemblage entre chardonnay (35 % à 40 %), pinot noir (30 % à 35 %) et pinot meunier (25 % à 30 %). La robe est légèrement saumonée, parcourue de bulles fines. Subtil, le nez oscille entre la cerise et la fraise des bois. En bouche, beaucoup de fraîcheur. La finale, longue, se distingue par des notes de pêche et d’abricot. Côté accords, on privilégiera le homard.

Environ : 31 euros. Chez les cavistes.

Michel Verlinden

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