A Hanoï, des galettes de vers frits, délices des soirées hivernales

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Ces vers sont mélangés avec du porc, des oeufs, de l’aneth frais et un zeste d’agrumes, avant d’être jetés dans une grande poêle pleine d’huile. Puis, les galettes sont servies, pour environ un dollar pièce, dans les stands de rue. Elles sont aussi consommées dans les foyers à travers tout le nord du Vietnam.

Les petits vers, baptisés néréides, vivent dans le sable et sont ramassés dans les champs quand la température baisse à partir d’octobre. Leur aspect peu engageant et peu appétissant pourrait rebuter les non-initiés. « C’est très moche, mais n’ayez pas peur. Les entrailles sont délicieuses et riches en protéines », souligne Bui Thi Nga, dont la famille tient dans le Vieux quartier de Hanoï un stand qui propose cette spécialité depuis 30 ans.

Ces galettes, fabriquées depuis des générations, sont aussi réputées porter chance aux couples mariés.

Même si leur utilisation dans les « cha ruoi » est de loin la plus fréquente, les néréides peuvent être également utilisés au Vietnam pour fabriquer des condiments. Ils sont alors mélangés dans une sauce au caramel avec des herbes ou des piments. L’art culinaire vietnamien est surtout connu en dehors du pays pour la soupe aux nouilles « pho » et les « banh mi » (déformation de « pain de mie »), des sandwichs hérités de l’époque coloniale, mais le pays a une longue tradition de consommation d’insectes ou autres rampants.

Des chefs de Paris à Sao Paulo commencent à adhérer à cette tendance, proposant des sauterelles ou des scorpions dans leurs menus.

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