En pays Toraja, les cafés fleurissent et se multiplient, rompant avec la tradition

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Les cafés étaient encore inconnus il y a peu en pays Toraja, région d’Indonésie qui produit pourtant des graines de caféier recherchées sur les marchés internationaux. Aujourd’hui ils se multiplient, permettant aux producteurs de servir directement les amateurs locaux.

Les habitants de cette zone montagneuse très fertile du sud de l’île de Célèbes utilisaient la boisson dans des cérémonies traditionnelles, offraient les graines à leurs voisins ou les échangeaient contre des sacs de riz ou du bétail.

« Nous les Toraja, nous n’avions pas l’habitude de boire du café dans un café », note l’entrepreneur Suleman Miting, qui a ouvert un établissement pouvant accueillir jusqu’à 16 clients dans le nord de la région.

« Si je manquais de café, j’allais juste chez mon voisin », explique-t-il.

Le café a été amené dans l’île par les marchands arabes au XVIIIème siècle, mais pour beaucoup d’habitants de la région, payer pour un café a longtemps été impensable.

En pays Toraja, les cafés fleurissent et se multiplient, rompant avec la tradition
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Pourtant, quand les prix du café se sont effondrés il y a quelques années, plaçant les cultivateurs en difficulté, certains ont ouvert leur propre établissement pour éviter de passer par des intermédiaires qui contrôlaient les prix.

En pays Toraja, les cafés fleurissent et se multiplient, rompant avec la tradition
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Des dizaines de cafés ont fait leur apparition en pays Toraja, une région aussi réputée pour ses rites funéraires spectaculaires, grâce à des entrepreneurs comme Suleman Miting.

Les graines de café toraja, essentiellement de l’arabica, se vendent plus cher que le robusta. Cette provenance gagne des adeptes à l’étranger qui apprécient son goût unique.

Les exportations de café toraja proviennent essentiellement d’un groupe japonais qui détient une exploitation de 500 hectares, à près de 2.000 m d’altitude.

Pendant la récolte, entre mai et septembre, on cueille les graines rouges brillantes avant de les transformer.

Mais les nombreux petits producteurs ont du mal à vivre de leur culture, faute de rendements suffisants et d’expérience en marketing.

L’archipel indonésien, longtemps troisième producteur mondial, a été relégué au quatrième rang des producteurs de café, derrière le Brésil, le Vietnam et la Colombie.

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