La désacralisation du macaron

© Christophe Eyquem

Depuis quelques années les macarons ont le vent en poupe. Ces petites gourmandises aux couleurs pastel se retrouvant autrefois sur un plateau d’argent lors de cérémonies se retrouvent aujourd’hui sur un plateau en plastique dans un fastfood.

Les puristes seront probablement choqués et peut-être même déçus d’apprendre que l’on peut désormais les retrouver au Delhaize comme chez Starbucks pour quasiment la moitié du prix de ceux de Ladurée ou de chez Pierre Hermé à Paris. En France, les macarons ont même réussi l’exploit de se faire une place chez McDonald, plus précisément dans les McCafé que le groupe américain essaie de développer depuis quelques années en concurrence aux Starbucks.

Dans le Wall Street Journal, madame Lightwin, Américaine vivant à Paris depuis plusieurs déclarait sur son blog que « C’était vraiment étrange de voire cette petite douceur française dans quelque chose de si américain. » Elle précise ensuite que « C’est comme si quelqu’un apparaissait à un match de baseball vêtu d’un smoking. C’est complètement hors sujet. »


Une cliente de Ladurée explique également dans le Wall Street Journal que « ce petit dessert est tellement élégant et raffiné qu’elle ne pourrait jamais aller en acheter au McDo »


Habituellement vendus dans les pâtisseries huppées des beaux quartiers de Paris, les macarons se retrouvent aujourd’hui dans les comptoirs des grandes chaines de restauration et de distribution. Cela évoque une réelle révolution pour tous les gourmands de cette petite pâtisserie. Le macaron se démocratise…De réputation snob, il se désacralise et descend dans la rue. Pour la joie de certains et la déception d’autres.


Pourtant, cette délicieuse pâtisserie a quasiment déjà 150 ans d’existence ! Alors pourquoi a-t-elle autant de succès après toutes ces années ? Inventé par Ernest Ladurée à Paris en 1862, le macaron fût en suite revisité par Pierre Hermé dans les années nonante. Il donna une seconde jeunesse à cette exquise mignardise, en réinventant de nouveaux parfums comme le ferait un créateur pour une collection de haute couture. Il n’est ni pour ni contre cette nouvelle popularité des macarons mais il précise quand même qu’il n’a pas goûté ceux du McDonald. Il ajoute aussi que pour lui il y a « macaron et macaron ».

Aujourd’hui, ces petites pâtisseries amandées aux couleurs acidulées ont donc véritablement la cote! Nul ne semble donc résister à la tentation de les croquer. Désormais vous pouvez les savourer accompagnés d’un Mc latte macchiato ou d’un thé chez Ladurée. A vous de voir dans quel établissement des Champs Elysées vous préfèrez les déguster.

L.G.

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