Les Mohicans du maitrank

© Frédéric Raevens

À Arlon, le clan Manigart est le dernier à fabriquer un maitrank familial. Approuvé par les palais les plus fins, le breuvage refuse de céder au tout sucré.

www.maison-manigart.be

Retrouvez tous les secrets de fabrication du maitrank de la maison Manigart dans Le Vif Weekend de cette semaine.

Expert en cueillette, Jean-Louis Manigart connaît tous les recoins et les expositions favorables des bois d’Arlon pour débusquer l’aspérule odorante, à la base du Maitrank. Ce petit homme bien campé sur ses pattes affiche un rendement qui fait rêver les connaisseurs : 1 kg de brins avec fleurs non écloses par heure, voire 1,6 kg quand il est en forme et que le temps ne se met pas en travers. Pour lui, récolter ne s’apparente en rien à une partie de plaisir champêtre :  » C’est une tâche ingrate pour le dos, franchement il est difficile de récolter plus d’une heure. Et puis c’est dangereux. La dernière fois, j’avais trois tiques sur le torse. Je vais faire une prise de sang la semaine prochaine pour m’assurer qu’il n’y a pas de souci « .

La cueillette n’est pas le seul problème de cette plante.  » Si l’on récolte 1 kg en une heure, il faut compter deux heures par kg pour la nettoyer, ça se fait brin par brin, un vrai travail de bénédictin… « , explique Jean-Louis Manigart.

Mais le résultat est là.  » Le maitrank des Manigart est remarquable car il possède un goût pur, le vin ne disparaît pas sous le sucre comme c’est trop souvent le cas « , commente Clément Petitjean, le chef de La Grappe d’Or.

Michel Verlinden

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