Les pubs TV trop grasses, trop sucrées, trop salées?

© reuters

En France, un rapport parlementaire et l’UFC-Que choisir désapprouvent les spots pour malbouffe diffusés en masse. Qu’en pensez-vous?

En France, un rapport parlementaire et l’UFC-Que choisir (équivalent de notre Test-Achats) désapprouvent les spots pour malbouffe diffusés en masse.

Un récent rapport parlementaire sur l’obésité ainsi que celui de l’UFC-Que choisir pointent les nombreux spots de pub télévisés pour les aliments trop riches, visant notamment les enfants. « L’influence de la publicité sur les enfants est considérable, et encore plus sur les enfants des milieux défavorisés qui passent plus de temps devant la télévision », a souligné mercredi Brigitte Bout, sénateur UMP et vice-président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques technologiques (OPECST). D’après l’enquête de l’UFC, 26% d’enfants les plus exposées aux publicités sont aussi ceux qui consomment le plus de produits gras et sucrés.

Quatre ans après une première charge contre les publicités télévisées pour la malbouffe, l’organisation de défense des consommateurs remet le couvert: « en pratique, entre 6h et 21h, un jeune regardant la télévision ne peut échapper au matraquage promotionnel de produits déséquilibrés puisque 4 publicités alimentaires destinées aux enfants sur 5 portent sur des produits trop gras ou sucrés! » s’agace l’UFC.

Quelles réponses possibles?

L’OPECST préconise ainsi une suppression de l’exonération de la taxe sur la publicité pour les produits industriels alimentaires et de « porter son taux à 5% ». En effet, les industriels peuvent aujourd’hui ne pas payer la taxe en reproduisant l’un de ces fameux messages sanitaires, comme « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé », qui en fait ne sont pas toujours compris ni même lus. « La pression marketing, loin de diminuer, a en fait augmenté », conclut l’UFC-Que choisir.

L’organisation a par ailleurs mené un nouveau sondage au domicile de 340 familles, inspectant placards et réfrigérateurs et interrogeant parents et enfants (entre 6 et 12 ans). Il montre que le petit-déjeuner des enfants est « majoritairement déséquilibré », avec 55% de produits sucrés ou gras (contre 47% en 2006), notament des céréales. Idem côté goûter, avec une part de produits trop riches qui a progressé de 51% en 2006 à 64% en 2010.

Cela dit, la proportion d’enfants en surpoids, de 14,4% en 1999-2000, est passée en 2005-2006 à 12,1%, se réjouit-on au Programme national nutrition santé.

Par Anne-Laure Pham, avec AFP

Qu’en pensez-vous? Ces spots de pub exercent-ils tant d’influence sur les enfants? Quelle attitude devraient adopter les parents? Seriez-vous favorable à une suppression pure et simple de ces spots de pub pour produits gras et sucrés ? Trouvez-vous cela exagéré?

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content