New York fait ses adieux à la reine de la cuisine afro-américaine

Les New Yorkais ont rendu un dernier hommage mardi à Sylvia Woods, dont le restaurant à Harlem est la plus célèbre institution de « soul food », la cuisine traditionnelle afro-américaine héritée des esclaves du sud des Etats-Unis.

Décédée la semaine dernière à l’âge de 86 ans, Sylvia Woods reposait, avant son inhumation mercredi, dans un cercueil ouvert dans une église afro-américaine de Harlem où de nombreux New Yorkais se sont succédés.

Réputé pour sa cuisine à base de poulet frit, de pain de maïs et de patates douces, ainsi que pour son légendaire accueil, le restaurant de Sylvia Woods permet aux visiteurs de s’imprégner de la véritable culture d’Harlem, quartier populaire du nord-ouest de New York.

« Le Sylvia’s » attire une foule d’habitués, des célébrités telles que Mohamed Ali ou le président Obama, ainsi que de nombreux
touristes. Le lieu, resté authentique malgré l’afflux de ces derniers avaitaussi servi de décor au film « Jungle Fever » de Spike Lee.

Si le restaurant restera ouvert, la mort de Sylvia Woods marque la fin d’une époque. Outre sa cuisine, elle était connue pour son implication dans la vie du quartier, n’hésitant pas à fournir nourriture ou travail aux plus nécessiteux.

« C’était un lieu fait pour la communauté où tout le monde se parlait », se souvient Sophie Balczeka, 60 ans, venue rendre hommage à la célèbre cuisinière de Harlem. « Elle était comme une deuxième mère pour moi », confie Edith Small, une ancienne employée du Sylvia’s.

Le maire de New York Michael Bloomberg ainsi que le militant des droits civiques Al Sharpton devraient prendre la parole lors des funérailles qui auront lieu ce mercredi à Harlem.

Avec Belga.

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