Suicide de Taku Sekine, célèbre chef japonais installé à Paris

Taku Sekine et Hélène Darroze, aux fourneaux pour l'édition 2012 du Fooding

Le chef japonais installé en France Taku Sekine est décédé à l’âge de 39 ans, a annoncé mardi sa famille, selon laquelle il a mis fin à ses jours après avoir été victime de « ragots mensongers sur les réseaux sociaux ».

Taku Sekine, 39 ans, était le chef des restaurants Dersou, ouvert fin 2014 dans le quartier de la Bastille à Paris et récompensé du prix de la « meilleure table 2016 » par le guide du Fooding, et du Cheval d’Or, lui aussi situé dans l’est de la capitale française et récompensée du Fooding d’honneur 2020.

Mardi 29 septembre, sa compagne Sarah Berger annonçait son décès, et les conditions de celui-ci, dans le communiqué qui suit publié sur Instagram:

« Sa compagne, son fils, sa famille et tous ses amis ont l’immense douleur de devoir annoncer la disparition de Taku SEKINE, le chef nippo-français au talent reconnu par ses pairs.

Les conditions de la mort de Taku SEKINE ne sont ni ordinaires ni accidentelles. Taku SEKINE a mis fin à ses jours, emporté par une grave dépression consécutive à sa mise en cause publique – sur les réseaux sociaux et sur un site spécialisé -, avec une récurrence s’apparentant à un véritable acharnement. Certains acteurs, notamment de la presse, ont sciemment, en quelques semaines et en l’absence totale de plainte, ruiné la réputation de Taku SEKINE.

Ces personnes mal intentionnées, bafouant toute déontologie et toute règle de respect de la présomption d’innocence, ont fait courir des ragots mensongers sur les réseaux sociaux et ont organisé une brutale campagne de destruction du réseau de Taku SEKINE, appelant chaque acteur du milieu de la gastronomie pour répandre des calomnies et les mettant en garde de travailler avec lui. Ils n’ont bien sûr jamais osé le contacter directement.

Privé de son droit d’exercer son talent, Taku SEKINE, qui vivait pour la cuisine, s’est enfermé en l’espace de deux mois dans une violente spirale de dépression. Cette atteinte à son honneur et à son intégrité était profonde. Dans un processus dépressif identifié et connu des médecins, Taku SEKINE a perdu de vue comment il pouvait s’extraire de ce déferlement.

Taku SEKINE n’a jamais été poursuivi ni fait l’objet d’aucune plainte. Il n’a pas davantage fui au Japon, contrairement à ce que le même média avait osé ajouter sans même accepter de modifier ce mensonge manifeste. Il est resté en France, auprès des siens, profondément éprouvé dans sa culture japonaise, irriguée de valeurs d’honneur. »

Le chef, qui avait été formé par Alain Ducasse, l’un des grands noms de la cuisine française, avant de rejoindre le palace parisien Plaza Athénée, puis la célèbre chef Hélène Darroze, a « mis fin à ses jours, emporté par une grave dépression consécutive à sa mise en cause publique – sur les réseaux sociaux et sur un site spécialisé -, avec une récurrence s’apparentant à un véritable acharnement », poursuit ce texte.

Alors qu’il « n’a jamais été poursuivi ni fait l’objet d’aucune plainte », dit le communiqué de sa famille, Taku Sekine s’est « enfermé en l’espace de deux mois dans une violente spirale de dépression » après avoir été l’objet de « ragots mensongers ». Une rumeur le liait à des accusations d’agressions sexuelles, selon des sources au sein du secteur.

« À la fin du mois d’août, le site d’infos sur la restauration Atabula s’est fait l’écho d’une enquête journalistique en cours sur le sujet, évoquant un « célèbre chef parisien » », rapporte le magazine Vanity Fair dans son édition française.

« Quelques semaines plus tard, Atabula jetait son nom en pâture, sans qu’aucune enquête de fond n’ait été publiée ni de plainte déposée : « Suite aux plaintes d’agressions sexuelles et de viols en cours et à venir contre Taku Sekine, le chef aurait pris la poudre d’escampette au Japon » », a poursuivi le magazine, indiquant que le chef avait « immédiatement démenti » cette information auprès de sa rédaction.

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