BRUT, l’union fait la force

© Alexandre Popelier
Mathieu Nguyen

Pourquoi avoir fondé BRUT ?

On se rencontrait aux foires et aux événements, en Belgique ou ailleurs, mais chacun de notre côté. A un moment, on s’est dit qu’il serait bénéfique d’unir nos efforts, pour bénéficier de la force du groupe, plutôt que de rester en solo. Nel Verbeke et moi faisons déjà partie d’un collectif néerlandais, Dutch Invertuals, et on s’est rendu compte que le principe du collectif était nettement plus répandu aux Pays-Bas qu’en Belgique, et que ça fonctionne très bien. C’est là qu’est née l’idée d’une expo collective, d’autant que nos travaux sont plutôt complémentaires.

Ça n’a donc pas été trop difficile de monter une installation cohérente ?

On travaille tous individuellement, on a chacun nos spécialités, mais d’une certaine façon, les pièces communiquent les unes avec les autres. Il y a des liens au niveau des matériaux, des textures, des formes, donc il nous restait à jouer sur la scénographie et l’agencement, pour arriver à combiner les objets convenablement. Et après beaucoup de réunions et de réflexion, je crois que nous y sommes parvenus, tous les six, d’une assez belle manière.

 » Nos créations communiquent les unes avec les autres « 

Vous êtes situés dans le Design District d’Isola, qui est justement un peu  » isolé  » par rapport au centre et aux districts les plus courus. Vous êtes satisfaits de la fréquentation ?

C’est un peu excentré, oui, mais les gens qui viennent nous voir le font pour une raison, par intérêt pour notre boulot. Ce ne sont pas de simples badauds qui passent d’une expo à une autre sans trop faire attention – d’ailleurs le bouche-à-oreille fonctionne bien. Dans cette optique-là, on est très contents de cette première expérience commune à Milan.

Et quelle(s) création(s) avez-vous personnellement signé ?

La table Fat Pyramide, réalisée en aluminium sablé avec la collaboration de Wendy Andreu, et les tabourets empilables. Chacun de nous a son langage à lui, moi j’aime les trucs un peu architecturaux, sculpturaux. Nel, par exemple, est plus portée sur l’art, d’où The Relic of Time, son espèce de sablier très conceptuel, dont la pièce de charbon au centre s’effrite lentement pour signifier le passage du temps. Nous avons tous des identités propres, mais qui s’accordent vraiment bien.

Outre Bram Vanderbeke (au centre de la photo), BRUT comprend Ben Storms, Cédric Etienne (Studio Corkinho), Charlotte Jonckheer, Linde Freya Tangelder (Destroyers/Builders) et Nel Verbeke. Plus d’infos sur www.brut-collective.com

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