La grand-messe du mobilier vient d’ouvrir et tout le monde est impatient de pouvoir découvrir les nouveautés présentées par les designers et prendre réellement le pouls du secteur au Salone Del Mobile et à la Milan Design Week. Votre invitation s’est perdue en cours de route? Pas de problème, on vous y emmène.
Notre journaliste Amélie Rombauts nous donne en effet un avant-goût des tendances repérées en amont du rendez-vous incontournable du design, qui démarre ce mardi 16 avril. Pour en savoir plus durant l’événement, ça se passe sur l’Instagram du Vif Weekend, et en attendant, on vous dévoile déjà 5 incontournables de cette édition, à retrouver bientôt dans tous les intérieurs branchés…
La Milan Design Week comme si vous y étiez
1) Place au design artificiel
Il fallait s’y attendre: une première collection de meubles conçus par l’IA fait son entrée dans la cour des grands. Elle est griffée Kartell et pilotée par Philippe Starck. La chaise longue et la console A.I. répondent à la demande de «concevoir un produit industriel moulé par injection d’une qualité esthétique exceptionnelle».
«L’intelligence artificielle ne remplace néanmoins en aucun cas la touche créative du designer, assure Kartell. Elle contribue à accélérer le processus de prototypage et de planification, ce qui permet de commercialiser l’objet plus rapidement. Le design génératif renforce la créativité et le savoir-faire du designer en lui fournissant des solutions. Elle lui permet ainsi de faire plus avec moins de matériaux, d’éviter les déchets et, en fin de compte, de respecter l’environnement.»
Ce que notre journaliste design en dit? « Nous restons dubitatifs… Globalement, on finit ainsi par avoir des choses qui se ressemblent, mais plus vite! »
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2) Luxe discret
Si nous avons appris quelque chose de la tendance du quiet luxury –soit le luxe non ostentatoire –, c’est qu’il vaut mieux ne pas prendre la simplicité apparente pour acquise trop rapidement. Prenez le tout nouveau Lauren de Flexform. Non seulement la structure en bois massif est entièrement fabriquée à la main, mais le revêtement en cuir de qualité supérieure est lui aussi le fruit d’un travail artisanal méticuleux. A noter que toutes les pièces métalliques, jusqu’au moindre boulon, sont également fabriquées sur mesure. Un véritable chef-d’œuvre, en toute modestie.
3) Gonflé comme jamais
Ikea caresse depuis longtemps le rêve de commercialiser avec succès des meubles gonflables pour adultes. Plus précisément, depuis une tentative infâme qui a échoué au début du siècle. Les sièges a.i.r. devaient être gonflés à l’aide d’un sèche-cheveux, mais ils commençaient à se dégonfler à mesure que l’air se refroidissait. De plus, la valve fuyait et les sièges émettaient des bruits désagréables lorsque l’on s’y enfonçait. Aujourd’hui, le géant de l’ameublement se lance à nouveau dans l’aventure. Le siège fera partie de Bränboll, une gamme de meubles multifonctionnels, de solutions de rangement intelligentes et d’accessoires spécialement conçus pour les gamers.
4) Plus belge la vie
Après valerie_objects et Hay, l’Italien Zanotta et l’Espagnol BD Barcelona éditent désormais également des créations de Muller Van Severen. Avec ce dernier, le duo belge partage une passion pour le surréalisme, la sculpture et l’architecture: les propriétaires de la marque (Apartamento magazine, Ricardo Bofill Taller de Arquitectura, Igor Urdampilleta et Hernan Cortés) sont tous eux-mêmes architectes et designers. Le tandem a donc développé une série d’armoires et de buffets résultant de ses recherches sur la façon dont les bases ou les pieds peuvent permettre au mobilier de se transformer en piédestal, en sculpture ou même en bâtiment miniature. De quoi estomper les limites entre le design et l’art. Une version améliorée du célèbre canapé Pillow, déjà commercialisé par KASSL, arrive également chez BD. Avec de nouvelles couleurs et matériaux, dont le cuir, le label insuffle un vent d’air frais à ce classique.
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5) Banc d’essai
A la veille de son centenaire, Porro, solidement ancré dans la Brianza du nord de l’Italie, a décidé d’élargir un peu ses horizons. Ses recherches aux quatre coins du monde l’a finalement mené à l’Américaine d’origine japonaise Nao Tamura qui n’aime rien tant que «défier le statu quo auquel une industrie s’accroche», comme le résume l’artiste elle-même. Dans le passé, elle a eu le privilège de le faire pour Wonderglass, Iittala, Issey Miyake et Panasonic.
Pour la ligne Origata, elle s’est inspirée de ses racines nippones, en particulier la confection de kimonos. Ce vêtement traditionnel est fabriqué à partir de pièces de tissu coupées en ligne droite qui sont ensuite cousues ensemble avec peu ou pas de rebuts: un principe qu’elle a adopté pour la fabrication de ce banc. La plaque d’aluminium est découpée et assemblée à l’aide de vis pour minimiser le gaspillage de matériau.
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