Dehors, dehors, dehors… Notre best of pour aménager terrasses et espaces verts
C’est une envie, c’est un besoin et ce serait même un mot d’ordre! Jardins et terrasses deviennent une deuxième maison. Ils se font lieux de détente, de vacances, d’accueil, voire de travail. Des zones de luxe, de confort et de design.
TENDANCE 1 – Rêverie royale
Les directeurs artistiques des grandes maisons italiennes font de leurs canapés de jardin de îles, des cabanes voire des trampolines ou des aéroplanes…
Des aéroplanes? Oui, c’est ce que nous dit Piero Lissoni à propos de ce Borea pour B&B Italia. Le designer, passé directeur artistique de la prestigieuse marque italienne à l’automne, s’est fait plaisir avec ce canapé à structure empilable dont il suggère qu’il est un avion du XXIe siècle.
Paola Navone devait – comme toujours – avoir l’humeur romantique lorsqu’elle a dessiné le canapé de sa ligne Jeko pour Gervasoni. Une collection réalisée en Ecoteak, un teck de récup’ issu d’anciennes constructions de l’île de Java.
C’est des trampolines vus dans les jardins du Groenland que Patricia Urquiola s’est inspirée pour dessiner ses Trampoline aux couleurs attrayantes et aux formes peu conventionnelles, pour Cassina. Le clou du spectacle? Un love bed!
Toujours sobre et élégant, Rodolfo Dordoni a baptisé Florida cette belle recherche géométrique permettant de composer des canapés courbes ou sinueux, griffés Minotti. Ses grands coussins moelleux sont enrobés de teck et de métal.
TENDANCE 2 – Lumière baladeuse
1. « Mun » veut dire lune en japonais. Cette lanterne rechargeable des Danois d’OEOStudio pour Stellar Works charme avec sa sphère de verre, son socle en acier et sa belle sangle en silicone à effet vintage.
- Blanc chaud 2700k, à partir de 200 euros. stellarworks.com
2. Telle une idée lumineuse surgissant dans une BD, voici Aplô, le dernier bébé de Tristan Lohner pour Fermob. Un objet ultraléger en aluminium et polypropylène à poser ou accrocher (avec sangle ou crochet/applique). Recharger par USB (comme Mun).
- Lumière de 3000k à 6000k (un blanc un peu plus froid), 59 euros. fermob.com
TENDANCE 3 – Jungle urbaine
Cela se passe à Paris mais cela pourrait se dérouler partout ailleurs. Une petite terrasse ou même un balcon suffisent. La végétation en ville, c’est l’avenir. La marque parisienne Bacsac vous propose des sacs de toutes formes et tous gabarits pour vos arbustes, fleurs, graminées, plantes aromatiques ou, pourquoi pas, vos légumes. Réalisés avec un textile recyclable multicouche, ils ont été conçus pour assurer une parfaite régulation de l’humidité, tout en protégeant vos sols. Légers et munis de poignées, ils sont en outre de manipulation facile.
- De 28 euros pour un pot à 216 euros pour le bac potager. bacsac.com
TENDANCE 4 – Mes tresses!
Tressages, tissages et cannages ont beau être pluricentenaires, ils sont sans cesse revisités par les designers. Nouveaux matériaux aidant, ils s’adaptent aux conditions de vie en extérieur.
Echoes Outdoor de Christophe Pillet pour Flexform. Sur une structure en Inox, un tressage en fin cordonnet de polypropylène (naturel mat, glace, paille ou anthracite) pour un clin d’oeil délicat aux traditions scandinaves et méditerranéennes. Avec ou sans coussin.
- 1 596 euros. flexform.com
Star du design new-yorkais, Stephen Burks a étroitement collaboré avec les tisseurs du Cebu aux Philippines pour concevoir Kida, un siège onirique aux couleurs chamarrées. 834 mètres de corde enrobent ce couffin suspendu Dedon que Burks a voulu « léger comme la brise ».
- 2 395 euros. dedon.com
Alliage de chanvre naturel et de fibres synthétique (CO2 positif), la corde tressée en Canax, développée par le fabricant belge Tribù, a inspiré au Studio Segers ces chaises légères Senja aux pieds en teck ou aluminium.
- Prix sur demande. tribu.com
Un cannage façon chaises de bistrot… mais en aluminium! C’est la subtile astuce imaginée par Made Studio pour la collection Bosc du fabricant portugais Gandia Blasco.
- Prix sur demande. gandiablasco.com
Avec sa collection David, le fabricant belge Vincent Sheppard propose des fauteuils et canapés aux dossiers en tissage de cordes de polypropylène monté sur une structure en teck vieilli.
- 498 euros. vincentsheppard.com
TENDANCE 5 – On ressort les classiques (d’intérieur)
L’historique chaise Dar de Charles et Ray Eames, dans sa version plastique et aluminium (chromé ou époxy) pour Vitra, convient parfaitement à un usage extérieur. En particulier avec ses accoudoirs et ce jaune soleil!
- A partir de 380 euros. vitra.be
Après le modulaire et joyeux Mah Jong, c’est ce bien nommé Informel du même Hans Hopfer que Roche Bobois propose en version outdoor. Un confort seventies indémodable (et réactualisé) qui se met au bleu et au vert méditerranéen pour inspirer l’été toute l’année.
- Canapé, 3290 euros. roche-bobois.com
En une dizaine d’années, la Beetle du couple italo-danois GamFratesi s’est imposée en un bel hybride des designs italien et scandinave. Elle nous arrive ce printemps en version outdoor, chez Gubi. Cela donnerait l’envie de l’emmener à la plage.
- 269 euros. gubi.com
Le confinement a renforcé l’attention portée à nos jardins et terrasses. La crise, en outre, nous pousse à retrouver l’essentiel: être dehors, avec les gens qui nous sont chers! Kris Van Puyvelde, fondateur et designer de la marque belge outdoor Royal Botania, en est convaincu. Il en parle, en compagnie d’un de ses plus chers collaborateurs… son fils Pieter.
L’intérêt pour l’outdoor n’est pas né avec la Covid, n’est-ce pas?
Non, voilà trente ans que nous observons une attention croissante pour le mobilier d’extérieur, qui se limitait souvent autrefois à une table blanche et des chaises en plastique. Peu à peu, la terrasse est devenue un prolongement de l’intérieur. Mais voilà un an que nos contacts sont limités. Et quand quelqu’un vient à la maison, cela se passe dehors. La terrasse devient donc la pièce de réception. Je suis convaincu qu’après la crise, les gens vont continuer à apprécier cela et à vouloir le faire dans de bonnes conditions. Par ailleurs, on voit, depuis des années, un vrai boom de paravents, de toitures ou de chauffages pour terrasse. Avant, la saison outdoor durait trois mois. Désormais, il y a peut-être trois mois… où l’on ne va pas dehors! De même, il y a dix ans, un salon d’extérieur était une chose impensable. Aujourd’hui, à la limite, une terrasse n’est plus une terrasse si elle n’a pas son salon.
Comment votre business vit-il la crise?
Au début, c’était la panique car tout était à l’arrêt. Ensuite, cela s’est rattrapé et même mieux que cela. C’est encore plus vrai en 2021 car les gens semblent anticiper la belle saison. Il faut dire que les voyages lointains risquent d’être compromis et l’on s’apprête dès lors à passer du temps sur sa terrasse. L’absence de voyages et la fermeture des restaurants dégagent pour certains un budget pour le mobilier de jardin. La situation est bien sûr dramatique pour l’horeca, l’événementiel ou la culture. Nous sommes du bon côté de la balance.
Aujourd’hui, on peut passer sa semaine de travail chez soi et dehors.
Oui, car on a juste besoin d’un ordinateur et éventuellement d’une farde. La table de la terrasse, une bonne chaise et un peu d’ombre, et voilà un bureau! Notez que le côté lounge fonctionne aussi très bien si l’on veut travailler « au salon ».
Le confort est une donnée importante.
Les terrasses sont en effet toujours plus domestiques. Comme à l’intérieur, les canapés se résument à de grands coussins et une structure fine: du pur confort. Les matériaux ont beaucoup évolué, avec des textiles et du rembourrage qui n’absorbent pas l’eau et sont plus robustes. Cela a bien sûr un coût mais les gens commencent à comprendre qu’il est normal qu’un salon d’extérieur revienne plus cher qu’un salon d’intérieur. Avant c’était l’inverse.
Comment regardez-vous l’avenir?
Avec optimisme. Les espaces extérieurs vont être toujours plus importants, même s’ils sont petits, comme un balcon. Je crois que les gens vont continuer à redécouvrir les Ardennes ou leur jardin plutôt qu’Ibiza. Et cela, dans le luxe qu’ils peuvent s’offrir. Parfois, une crise est nécessaire pour comprendre l’importance de la famille et des amis. J’entends beaucoup autour de moi les gens dire combien les contacts familiaux ont pu être renoués durant la crise. Selon moi, ça va rester. Et cela va se passer au jardin et en terrasse.
35 %
Priorité jardin
Aménager et/ou rénover son jardin serait devenu la première envie des Belges par rapport à leur logement. C’est ce que révélait une récente enquête à l’occasion du salon Batibouw (virtuel). Les rénovations énergétiques arrivaient en deuxième position, à 31%. Notons que le marché immobilier a observé lui aussi, suite à la crise du coronavirus, un désir croissant (et coûteux) d’espaces extérieurs.
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