Fanny Bouvry

Edito | Changement de vie

Fanny Bouvry Journaliste

Imaginez une plate-forme flottante sur laquelle reposent deux modules en fibre de carbone et bois s’imbriquant l’un dans l’autre comme un Tetris. L’idée du studio néerlandais Oba s’intitule Prenuptial Housing. Un nom qui annonce la couleur car le volume futuriste, inspiré des habitations sur les canaux amstellodamois, se sépare en deux lorsque le couple qui y vit… décide de divorcer! De quoi résoudre bien des débats.

Ce projet date de 2016. Mais force est de constater qu’il reste furieusement dans l’air du temps. Cela pourrait même être une piste intéressante pour aménager les Tiny Houses qui se répandent dans nos contrées. Car ceux qui pensent nos logis 2.0 se rendent chaque jour un peu plus compte que le modèle de la chaumière classique doit évoluer. «Nous sommes extrêmement attachés à l’idée qu’une maison est faite de murs qui ne peuvent pas bouger. Nous devons nous débarrasser de ce principe car nos habitats doivent être mobiles ou transformables», assène dans ces pages le philosophe italien Emanuele Coccia, allant jusqu’à nous inciter à changer de logement, «comme de garde-robe».

Mais attention, pas question de retourner en arrière et de créer des demeures Kleenex, démolies au moindre changement de vie. L’architecture du futur se doit d’être modulable, mais surtout réutilisable. Sans compter que comme le rappelle notre penseur transalpin: «Avec chaque bâtiment rénové ou construit, c’est notre bonheur qui est en jeu.» Autant dire que plus que jamais on a besoin de créativité!

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content