Visite de l’hôtel particulier à Marseille de Michael Azoulay, patron d’American Vintage
C’est dans un hôtel particulier du VIIIe arrondissement de Marseille que Michael Azoulay, fondateur et CEO du label American Vintage, et sa famille ont élu domicile, il y a quelques années. L’aménagement reflète les valeurs de la marque et de son créateur: simple, authentique et cosmopolite.
Située à proximité des plages du Prophète et de Malmousque, le bâtiment en pierres datant du XIXe siècle, typique de la région, cache un aménagement contemporain inattendu. «Je suis 100% Marseillais, je devais m’installer dans ma ville!» s’exclame Michael Azoulay, heureux habitant des lieux depuis 2016. Il confie son amour pour la cité phocéenne, pour sa lumière et son identité cosmopolite. «Je suis originaire du Maroc et de confession israélite. La tradition est essentielle pour moi, tout comme l’hospitalité et la famille.» Véritablement, son lieu de vie s’en ressent: des espaces ouverts sans parois, des assises confortables un peu partout, et de nombreux souvenirs rapportés de voyages: tapis, coussins et autres objets, qui apportent couleurs et authenticité.
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Mémoire du temps
La caractéristique principale du lieu est le contraste entre les éléments anciens et contemporains, qui conduit vers une douce harmonie. Ici et là, des traces du passé de la maison apparaissent. Dans la cuisine, un mur en pierres de moellons se détache du sol en béton ciré ; sur la terrasse, les balustres en pierre tournées tranchent avec le bois du sol et le bassin contemporain. «On a tout de suite senti le potentiel de l’endroit quand nous l’avons visité, ma femme et moi. Nous l’avons aménagé nous-mêmes, en prenant le temps.» La hauteur importante sous plafond – XIXe siècle oblige – accueille des volumes généreux, dans des tonalités de gris et de beige, pour mieux valoriser le mobilier et les objets. Parmi ces teintes neutres, quelques touches d’éclat apportent une forme de sophistication, comme les interrupteurs or et cuivre.
Père de trois garçons de 17, 14 et 4 ans, «tous avec la même femme» s’amuse-t-il, l’entrepreneur évoque l’importance des espaces ouverts sans parois, où l’on peut marcher pieds nus, en lien avec une liberté de mouvement qu’il affectionne. Puis il parle du choix des matières naturelles telles que le bois et la pierre. La lumière si particulière du Sud traverse les pièces de part en part grâce aux multiples baies vitrées, jusqu’au rooftop aménagé avec un bassin pour se rafraîchir. «C’était important pour nous d’occuper une maison de ville, un endroit où nous pouvions tout faire à pied: conduire les enfants à l’école, faire les courses, etc.»
Espace idéal
L’appartement s’étend sur deux niveaux: l’espace nuit avec les chambres au premier étage, et l’espace jour avec salon, salle à manger, cuisine et terrasse, au deuxième. Parmi les points essentiels que doit comporter un intérieur selon le propriétaire, on compte: la lumière, un minimum de cloisons, et la musique. Des enceintes sont placées dans toutes les pièces de l’appartement − «Nous recevons souvent, c’est important d’avoir une vraie liberté acoustique.»
Le créateur raconte son amour pour l’art de bâtir, qu’il a appris au travers de ses magasins, dont le siège social a été construit par l’architecte marseillais Yvann Pluskwa. «Nous avons internalisé l’architecture au bureau, elle me passionne et influence beaucoup mon travail.» Puis il nous partage l’envie de créer une «maison de vie», un endroit dédicacé à la marque American Vintage qui accueillerait un hôtel avec un espace de création mêlant art et culture. Avant de se confier sur son lieu de vie idéal: «Sur Terre, ce serait une ville proche de la mer, assez simple et très mélangée, où l’on pourrait vivre librement, sans agressivité. Où l’on pourrait laisser les portes des maisons ouvertes sans craintes. J’aime les villes où il y a une forme de chaos organisé, vivantes, avec du tourisme et du mouvement. J’ai besoin de nouveauté pour me rafraîchir l’esprit et pouvoir créer.»
(Ré)confort
Le quotidien effréné de l’entrepreneur a toutefois nécessité quelques aménagements dans l’appartement: une salle de sport avec un tapis de course et un sauna hammam, dans la salle de bains. «J’ai un métier prenant, je fais beaucoup de sport pour entretenir mon énergie. L’espace spa est également essentiel pour se détendre. Nos bureaux sont aussi aménagés de cette façon pour mes collaborateurs, ils sont conçus comme des maisons. J’ai un côté «management cool», ma facette adepte de la méditation, et de l’autre j’aime les règles et l’ordre, mon côté suisse», rit-il. Enfin, quand on lui demande son endroit favori dans son intérieur, il répond: «Quand tout le monde dort, je m’assois sur une chaise au dernier étage près de la terrasse, juste au milieu, entre le dedans et le dehors. Je mets une musique d’ambiance et je bois un verre de Cognac, près de mes chiens. C’est mon moment.»
Michael Azoulay
Fils de commerçants, Michael Azoulay (43 ans) débute sa vie professionnelle par des petits boulots dans la vente. C’est là qu’il se familiarisera avec le commerce.
Ses voyages aux USA et son instinct le conduisent à créer American Vintage en 2005. Il apprend toutes les ficelles du métier d’entrepreneur sur le tas. La société débute avec quelques personnes et compte aujourd’hui plus de 800 collaborateurs dans le monde.
L’identité de la marque est la création de produits pérennes. Une griffe sans muse ni égérie, destinée à tous et toutes. Authenticité, exigence, mélange, optimisme et liberté sont les valeurs défendues.
En novembre, le label sortira sa première collection mixte pour enfants entre deux tailles (3, 5, 7, 9, 11 ans) «pour un rendu cool et loose, que des pièces essentielles, qui restent dans le temps».
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