Matériaux, couleurs… Les 6 tendances déco repérées à la TEFAF
Pour les amateurs d’art et de design, le mois de mars est indissociable de la TEFAF, la prestigieuse foire qui se tient depuis plus de 30 ans à Maastricht. Et si vous n’avez pas la possibilité de vous y rendre, n’ayez crainte: notre journaliste y était et a compilé pour vous 6 tendances déco incontournables.
Car l’univers raréfié d’une des plus importantes foires d’art d’Europe, si pas du monde, est évidemment le cadre idéal pour admirer des oeuvres d’art exceptionnelles (un Van Gogh et un Monet en vente cette année, excusez du peu) mais aussi, de se faire une idée précise de comment vivent les précieux, et plus précisément, quelles tendances déco adopter pour avoir l’illusion exquise de vivre dans un intérieur digne des pages d’un magazine.
D’un galeriste à l’autre, on a repéré pour vous les tendances qui transcendaient les nationalités et les genres, aussi susceptibles d’apparaître sur le stand d’une galerie pointue de L.A. que d’un galeriste parisien qui incarne la 4e génération de l’entreprise familiale. Verdict des tendances déco incontournable? Suivez le guide!
1) Forêt enchantée
Où? Chez chaque galeriste présentant du mobilier à la TEFAF, avec un coup de coeur assumé pour le stand de notre compatriote Axel Vervoordt, et la superbe Table de Ministre Le Corbusier exposée (en couverture de cet article).
Comment? Après des années de bois clair et de douceur scandinave, le bois foncé du salon de vos (grands-)parents fait un retour remarqué. C’est qu’à force, on aurait presque oublié à quel point il est sensuel et luxueux quand son essence ne fait pas dans la nuance et va de l’acajou profond au chêne en allant jusqu’à l’ébène. Si on rechigne à assombrir son intérieur, on adopte cette tendance déco opulente par petites touches, qu’il s’agisse d’une chaise ou tout simplement de l’une ou l’autre boîte décorative laissée en évidence.
2) Palais de verre
Où? À la galerie anversoise de Marc Heiremans, mais aussi chez Adrian Sassoon et Maria Wettergren, entre autres.
Comment? Tant qu’on est dans le grand retour des reliques du passé, incroyable mais vrai: le verre tant apprécié de votre Mamy Micheline ou de Tatie Claudine fait, lui aussi, un come-back scintillant dans les intérieurs. Aperçu chez trop d’exposants de la TEFAF pour les nommer tous, il se fait tantôt sculptural, avec des lampes soufflées qui tiennent presque plus de l’oeuvre d’art que de l’objet fonctionnel, ou bien rétro à souhait, façon bibelot ultra désirable, à poser ici ou là pour donner un air de nostalgie moderne à la déco. Le must? S’inspirer du chic parisien exposé par Maria Wettergren et du travail audacieux de Germans Ermičs en optant pour un meuble en verre, carrément.
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3) Extra lar(t)ge
Où? Dans la section art contemporain, avec une mention pour la sélection de Tim Van Laere, Yares Art et White Cube.
Comment? Mauvaise nouvelle pour celles et ceux qui ne jurent que par la multiplication de petits et moyens cadres pour occuper l’espace. Parmi les tendances déco repérées à la TEFAF, celle-ci est sans appel, et à contresens: l’heure est désormais aux pièces monumentales, qui ne se contentent pas de remplir un peu un mur vide mais bien de l’occuper entièrement. Bon point pour ces oeuvres XXL: même dans un espace rikiki, et contrairement à ce qu’on pourrait penser, elles donnent l’illusion que la pièce est plus grande que ce qu’elle n’est vraiment, surtout si le cadre va du sol au plafond, parce qu’il invite ainsi l’oeil à agrandir la perspective.
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4) Bleu je veux
Où? Chez Axel Vervoordt, mais aussi à la galerie Karsten Greve, avec les oeuvres oniriques de Kathleen Jacobs et Minjung Kim, sans oublier les galeries Sophie Bouvier Auslander et Patrick Heide Contemporary Art.
Comment? Du turquoise tellement profond qu’il tire sur le vert au bleu Klein en passant par le bleu canard, c’était décidément « the warmest color » lors de cette édition 2024 de la foire d’art de Maastricht, chaque stand ou presque ayant une variation autour de la couleur du ciel et de l’océan. Laquelle se décline en total look, sur tous les murs de la pièce, ou bien en coup d’éclat, avec une oeuvre (monumentale, si possible) qui fait honneur à sa profondeur. Seule règle pour suivre la tendance actuelle: opter pour un bleu affirmé, qui tend plutôt vers le côté foncé du spectre, et réserver le bleu layette au linge de nuit et aux serviettes.
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5) Blanc comme siège
Où? À la Galerie Lefebvre, mais aussi chez Aicon et à la Galerie Chastel-Marechal, entre autres.
Comment? Chaises, canapés et fauteuils se la jouent immaculée conception, avec une palette allant du blanc comme neige au blanc cassé sans jamais flirter avec le beige, le tout, de préférence, en tissu bouclé. Si votre budget vous le permet, c’est le moment ou jamais d’investir dans l’OG du genre, Pierre Paulin lui-même, même si le design de masse propose aussi moult modèles plus que réussis dans la même veine. Celles et ceux qui n’ont ni animaux de compagnie ni la compagnie d’enfants à la maison oseront opter pour l’incarnation la plus précieuse de la tendance, soit les variations autour de l’agneau de mongolie, doux et délicat mais aussi, c’est bien dommage, si fragile.
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6) K-mania
Où? Chez Gana Art, venue tout droit de Séoul, mais aussi à la Page Gallery.
Comment? Après la K-Food, la K-Pop ou encore la K-Beauty, le Pays du Matin calme agite le monde de l’art. Signe des temps: c’est une oeuvre de l’artiste sud-coréenne Minjung Kim qui a été choisie pour illustrer le catalogue de la mouture 2024 de la TEFAF, tandis que d’autres de ses compatriotes tels que Lee Ufan, Park Sukwan, Oh Sufan, Chong Gon Byun et Chunt Suejin brillent également. En d’autres termes: bien que la cote de certains d’entre eux soit déjà confortablement établie, c’est le moment ou jamais d’investir dans les artistes venus de Corée, avant que leurs oeuvres, oniriques et délicates, ne deviennent impayables.
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La TEFAF 2024 se tiendra du 9 au 14 mars au MECC de Maastricht. Infos et tickets ici.
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