Les « millennials » européens, ces jeunes qui adorent le shopping
En Europe, les « millennials », ces jeunes de 15 à 35 ans qui ont grandi avec internet, sont près de 60% à considérer qu’acheter en magasins reste un plaisir, plus que l’ensemble de la population, selon une étude de l’Observatoire Cetelem publiée mardi.
Contrairement aux idées reçues, 57% des « millennials » considèrent qu’acheter dans un magasin physique reste un plaisir, contre 47% pour l’ensemble de la population, selon cette étude européenne. En revanche, ils sont évidemment meilleurs pour intégrer les usages d’internet dans le commerce physique et utilisent également plus que la moyenne les réseaux sociaux pour le contact avec les magasins.
Étonnamment, ces jeunes aiment davantage les centres commerciaux que l’ensemble de la population (74% contre 65%), qu’ils souhaitent voir devenir davantage des lieux d’expériences ludiques et sensorielles, des espaces de détente et de loisir. Ils sont par ailleurs 72% à estimer que les magasins auront fortement changé d’ici 10 ans. Pour 42%, tous les achats se feront sur internet d’ici là.
Cette génération voit l’avenir avec confiance: ils sont 79% à avoir une vision positive de leur futur, contre 68% pour l’ensemble de la population. Les jeunes Danois (86%) sont ceux qui voient l’avenir sous les meilleurs auspices, devant les Roumains (83%) et les Portugais (81%), alors que les jeunes Français et Italiens ne sont « que » 71% et 70% à le penser.
« Cette vision plus positive de la vie se traduit dans les intentions d’achat », affirme l’Observatoire Cetelem: si 47% des Européens se disent prêts à consommer davantage en 2018, ce pourcentage s’élève à 54% dans le cas des 15-35 ans.
Ce sont les Slovaques (73%) et les Tchèques (69%) qui s’annoncent comme les plus désireux de dépenser, tandis que les Français ne sont que 34% à le souhaiter, « soit un point de moins qu’en 2017 », précise l’étude.
« Les millennials ont une consommation plutôt responsable et raisonnée, comme leurs aînés, à quelques différences près, poursuit l’étude: ils limitent moins leurs dépenses à ce qui est vraiment utile (76% contre 83%) et ils ont une propension à plus épargner (73% contre 64%) ».
L’étude, réalisée du 2 octobre au 2 novembre 2017 dans 17 pays européens, a été conduite par le cabinet Kantar TNS auprès d’un échantillon représentatif de plus de 13.800 individus âgés de 18 à 75 ans, ainsi qu’un sur-échantillon de 3.400 individus de 18 à 34 ans.
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