Terres rares: trois artisanes belges à suivre sur Instagram

claradelacera © SCÉNOGRAPHIE: CHARLOTTE BURON
Yoris Bavier

Depuis quelques mois déjà, céramiques et poteries signent un beau retour en grâce et s’érigent en véritable tendance sur Instagram. Petit tour d’horizon des nouveaux artisans belges à suivre. Dans tous les sens du terme.

Qui? Derrière ce pseudonyme, se cache Clara Dwels (29 ans), Liégeoise d’origine et Bruxelloise d’adoption. Elle est project manager chez Vice Belgium.

Quoi? Des soliflores, des assiettes, des cruches et des sucriers « parfaitement imparfaits ». Bref, des pièces uniques – principalement en grès – volontairement gauches et si joliment spontanées.

Comment? « La poterie m’a toujours passionnée mais ce monde me semblait très méticuleux, léché et… carrément inaccessible. Puis, j’ai décidé de suivre des workshops pour apprendre les bases. Et ce qui a commencé, fin 2019, comme un hobby dans la cuisine de ma colocation est devenu une véritable petite entreprise. »

@julie.poterie
@julie.poterie© SDP

Qui? En avril dernier, Julie Vandermeulen (29 ans), infirmière en psychiatrie et masseuse à Bruxelles, postait, pour la première fois, ses productions sur Instagram.

Quoi? Des petits artefacts -produits à la pièce ou en série très limitée- fins et légers, ainsi que de surprenants bols à thé confectionnés d’après une technique d’émaillage japonaise datant du XVIe siècle: le raku.

Comment? « J’ai vécu quelques années à l’étranger et, de retour en Belgique, je désirais créer ma propre vaisselle comme j’avais tout laissé derrière moi. C’est ma tante, passionnée de poterie, qui m’a appris les techniques. Aujourd’hui, cette activité n’est pas encore totalement professionnelle parce que c’est difficile, pour moi, de mettre un prix sur mes créations. Du coup, j’accepte le troc comme monnaie d’échange! »

@elenevernijns
@elenevernijns© NATHALIE DEMBINSKI

Qui? En janvier, l’architecte d’intérieur limbourgeoise de 26 ans a lancé un profil sur Instagram où elle présente ses réalisations faites maison. « Pendant le confinement, j’ai pu me concentrer sur ce projet. J’essaie maintenant de trouver un bon équilibre entre mon travail et la céramique. »

Quoi? Des porte-encens, des tasses à café et des vases aussi minimalistes qu’élégants.

Comment? « Les céramiques sont très souvent représentées au travers de natures mortes. Mais dans mes photographies, je préfère associer mes produits à des corps. Je vois leurs similitudes dans la fragilité, la diversité, la porosité, la sensualité et, aussi, dans la beauté de l’imperfection. Chaque corps est unique, même ceux composés d’argile. »

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