Des mets et des mots, questions à Sébastien Ministru

Presse écrite, radio et théâtre sont ses dadas. Avec son amie Nathalie Uffner, il s’offre une parenthèse en publiant un livre de très bons goûts.

La cuisine juive expliquée à mon ami goy, c’est pour les gourmands ou pour les éternels estomacs au régime ?

Pour les gourmands. La cuisine juive est tout sauf light, détox ou molléculaire.

A ceux qui disent  » Encore un livre de cuisine « , vous répondez…

Que c’est un livre de cuisine qui raconte une histoire personnelle. Celle d’une femme – Nathalie Uffner – qui vit comme elle cuisine : en malaxant les aliments et les sentiments. C’est donc un bouquin qui parle de son attachement à la table, à sa culture et à sa famille. En plus, c’est un recueil de recettes où on rit. Vous en connaissez beaucoup des livres de recettes où on rit ?

Sur votre échelle des plaisirs, où se trouve la nourriture ?

Au niveau de l’obsession. Je suis un ancien rachitique devenu obsédé par l’heure des repas. Je dois compenser… Mais le manque de quoi ? Je ne veux pas le savoir.

L’épice qui change tout…

Le curry. Le doux.

Le pays dont vous goûteriez tous les plats…

La Thaïlande peut-être. Tous, sauf du chien. Ils mangent du chien en Thaïlande ?

Si manger, c’est un peu voyager, est-ce qu’écrire, c’est s’enfuir ?

Non, je ne suis pas dans ce trip. Ecrire, c’est comme quand on joue à  » On disait que t’étais le docteur et que moi, j’allais mourir et que t’arrives pour me sauver « . C’est aussi passionnant que ça.

Vous écrivez des pièces de théâtre. Un grand roman, ça vous hante ?

Absolument pas. Quand je vois les daubes qu’on publie, je me dis que, les grands romans, c’est bon là…

Qu’aimez-vous le plus dans le théâtre ?

Voir l’univers et les dialogues que vous avez imaginé, tout seul dans votre coin – la nuit – prendre forme et apparaître dans un objet vivant qui donne du plaisir aux gens. C’est très jouissif, donner du plaisir aux gens.

Le héros, le personnage qui a marqué votre enfance…

Sheila. Désolé. Mais c’est vrai.

La rencontre dont vous vous souviendrez toute votre vie…

Avec une personnalité ? Aucune. Avec un anonyme ? Serge, l’homme de ma vie.

Celle que vous n’avez pas encore faite…

Ma mère. Au ciel.

L’homme ou la femme qui incarnent la beauté absolue…

Alain Delon dans Plein soleil et Gena Rowlands dans Une femme sous influence, en compétition avec Anna Magnani dans Bellisima.

La question que vous vous posez le plus souvent…

 » Je vais au fitness samedi ou pas ? « 

La cuisine juive expliquée à mon ami goy, Sébastien Ministru et Nathalie Uffner, éditions Hugo Image.

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