Destruction du mythique hôtel Okura Tokyo, joyau de l’architecture moderniste

Hôtel Okura Tokyo © Flickr

Considéré comme un chef-d’oeuvre des années 1960, le prestigieux Hôtel Okura Tokyo ferme ses portes lundi pour être reconstruit, une opération imposée par la nécessité d’offrir de meilleures prestations, au grand dam des amateurs de modernisme.

Hôte de présidents américains (de Richard Nixon à Barack Obama), de souverains et célébrités, l’Okura, qui a accueilli un tournage de James Bond (« On ne vit que deux fois », 1967), éteindra ses lumières lundi à minuit, après plus de six décennies de bons et loyaux services.

Espace de cérémonies du thé autant que de tournois de « go », l’Okura est aussi un repaire de l’élite culturelle et politique nippone.

Créé par les architectes Yoshiro Taniguchi et Hideo Kosaka et façonné avec l’aide d’artisans japonais de premier plan, cet hôtel du centre de la capitale est un symbole de l’alliance de l’architecture moderniste et des savoir-faire séculaires nippons.

La fermeture et la démolition de cette icône d’une époque sont une déchirure pour les défenseurs du patrimoine, qui se sont mobilisés, en vain, pour sauver le bâtiment.

Hôtel Okura Tokyo
Hôtel Okura Tokyo© Flickr

Outre son architecture, beaucoup disent déplorer la disparition des silhouettes du personnel en kimono, l’obscurité enfumée du bar Orchid avec ses grands cendriers de verre et épais sièges en cuir noir. D’autres regretteront les lustres « sixties ».

Mais selon les propriétaires, le témoignage du style des années 60 que constitue l’Okura s’accommode mal des attentes d’une clientèle internationale rompue aux prestations dignes d’un cinq étoiles.

« Il est difficile de continuer de fournir un service d’hôtel haut de gamme dans un bâtiment de cet âge », justifie une porte-parole interrogée par l’AFP.

Le futur Okura, dont l’annexe restera néanmoins ouverte pendant les quatre années de travaux, prendra la forme d’un complexe hôtelier de 510 chambres constitué de deux tours vitrées de 41 et 16 étages dont une partie sera occupée par des bureaux, une rénovation d’un montant de 100 milliards de yens (735 millions d’euros).

« Nous allons conserver une esthétique japonaise, mais donner aux clients des chambres et installations de plus haute qualité », a-t-elle ajouté.

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