5 raisons de tomber sous le charme d’Elie Saab

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Ses robes de contes de fées font tourner la tête des stars du monde entier. Mais le couturier libanais crée aussi un prêt-à-porter plus accessible et plus épuré. Dont son dernier parfum s’est inspiré.

Il a la générosité des hommes du Sud. Et sait recevoir comme personne. Pour fêter le lancement de L’Eau Couture, la dernière déclinaison en date des fragrances Elie Saab, le couturier et sa femme Claudine ont ouvert grand les portes de leur appartement parisien. Au menu : des délices du Liban bien sûr mais aussi des chichas comme là-bas…  » C’est vrai, je viens de l’Orient et j’en suis extrêmement fier, lâche-t-il entre deux taffes de tabac de pomme. Mais je me sens surtout profondément méditerranéen.  »

Il a inscrit en lettres d’or le Liban sur le planisphère de la mode. Sa légende veut que les rideaux et les nappes de sa mère aient fait les frais de ses premiers coups de ciseaux. La mode, il l’a apprivoisée d’instinct et c’est encore comme cela qu’il coupe, drape, brode pour mieux embellir le corps des femmes.

Il n’a que 18 ans quand il ouvre sous son propre nom un premier atelier à Beyrouth, en pleine guerre civile. Membre correspondant de la Chambre Syndicale de la Haute Couture depuis 2006, il fait de Paris son deuxième port d’attache.  » A Beyrouth, je suis chez moi, confie-t-il. Mais comme beaucoup de Libanais, je vois Paris comme ma seconde patrie. C’est la plus belle ville du monde ! Même si quand j’y suis, la lumière du Liban me manque. Quand je suis à Beyrouth, je respire autrement. J’y travaille mieux aussi. Là-bas, personne ne vous dit jamais non. « 

Il crée des robes qui font de toutes les femmes des princesses.  » Mon ambition a toujours été de faire rêver les femmes, insiste-t-il. Si je vois dans les yeux d’une de mes clientes que porter une de mes robes la rend heureuse, c’est comme si je touchais les étoiles !  » Parmi les habituées du salon haute couture, niché au n°1 du Rond-Point des Champs-Elysées, il y a des vraies princesses, bien sûr, des reines aussi, comme Rania de Jordanie.

Sans compter les stars à qui il prête volontiers une de ses somptueuses tenues de soirées pour une montée des marches, à Cannes – depuis 2005, la marque s’installe au Martinez pendant tout le Festival pour être au plus près des besoins des actrices – ou la remise d’un Oscar. Ici, les rendez-vous se prennent bien avant le défilé tant les clientes fidèles – certaines achètent jusqu’à dix robes à plusieurs dizaines de milliers d’euros pièce, qu’elles ne porteront souvent qu’une seule fois … – veulent être les premières à mettre la main sur le modèle de leur choix. Et s’assurer ainsi l’exclusivité pour un événement ou dans leur pays.

Il sait joindre l’utile à l’accessoire. Parce qu’il sait que toutes ne peuvent pas s’offrir ces créations de contes de fées, Elie Saab a très vite voulu proposer une ligne de prêt-à-porter. Des pièces  » de jour « , comme il dit, plus sobres et plus épurées, pensées aussi pour les femmes qui ne font pas qu’un petit 34. Dans sa boutique parisienne, tout ce qu’on trouve peut être ajusté en  » semi-mesure  » car, pour ce passionné d’architecture, chaque millimètre compte pour qu’un modèle tombe à la perfection.  » Il est rare qu’une cliente qui franchit le cap de la cabine d’essayage ressorte sans rien avoir acheté « , sourit Emilie Legendre, bras droit du couturier. En parallèle de l’arrivée sur les portants de tailleurs pantalons et de petites robes plus  » portables  » au quotidien, la marque a aussi lancé et développé des accessoires : des minaudières précieuses fabriquées au Liban mais aussi des sacs de cuir et des chaussures réalisés chez les meilleurs maroquiniers d’Italie. Ici aussi, un maître-mot : féminité.

Il aime les parfums qui se laissent respirer.  » Il n’y a pas plus élégant pour moi qu’une femme qui laisse l’homme qu’elle aime s’approcher d’elle pour découvrir au plus près son parfum « , insiste celui qui voulait que le fragrance qui porte son nom envoûte sans pour autant imposer sa présence. Un parfum qui dise l’orient subtilement, qui évoque aussi à sa manière la jardin de son enfance où se mêlaient bois de cèdre et fleur d’oranger. La nouvelle Eau Couture, d’un vert limpide, a comme un avant-goût d’été, de promenade au petit matin, les pieds dans la rosée quand les premiers rayons du soleil réchauffent les feuillages. Une pure pépite, imaginée par Francis Kurkdjian comme toutes les fragrances Elie Saab, qui réinvente ici le parfum signature en laissant encore un peu plus de lumière dans son sillage précieux.

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