La Famille Tenenbaum vit de nouvelles aventures sur les podiums
Plus de vingt ans après sa sortie, La Famille Tenenbaum imaginée par Wes Anderson, n’a pas pris une ride. Au contraire, même, puisque son univers continue d’inspirer les créatifs, à commencer par les stylistes, qui en livre une interprétation ultra désirable cette saison.
Pour les fans de Wes Anderson, il y a eu un avant et un après La Famille Tenenbaum. C’est que cette chronique d’une famille dysfonctionnelle new-yorkaise au casting aussi léché que son esthétique a propulsé le réalisateur texan, déjà adulé d’un public de niche pour Bottle Rocket et Rushmore, dans l’orbite du grand public. Un statut désirable de créateur autant célébré par les masses que par la critique et qui n’a pas failli depuis, chaque nouvelle sortie au cinéma donnant naissance à mille détournements sur grands et petits écrans, entre livres de photographies, déguisements inventifs pour Halloween ou encore blogs, Tumblrs et autres comptes Instagram entiers dédiés à la dissection et à l’émulation de ce qui est devenu « l’esthétique Wes Anderson ».
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Un univers qui réussit à évoquer la nostalgie sans le moindre relent de naphtaline, et qui prend ses racines dans l’esthétique rétro de La Famille Tenenbaum. Laquelle, si elle remettait déjà le passé au goût du jour lors de sa sortie en 2001, continue d’être en parfaite concordance avec le temps cet hiver. Et qui mieux pour le prouver que Margot Tenenbaum herself, alias Gwyneth Paltrow, qui a signé une collaboration remarquée entre Goop, son empire lifestyle gentiment perché (un petit bain de vapeur vaginal avec vos sextoys en cristaux?) et Lacoste. Inspiration: le vestiaire de la famille Tenenbaum, et plus précisément, la célèbre robe polo de Margot, laquelle, ça tombe bien, fait également partie des classiques de l’équipementier français.
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Dégradé de bleus délavés juste ce qu’il faut, rayures et cols théâtraux: chacune des pièces de cette capsule déjà culte pourrait apparaître devant la caméra de Wes Anderson. Du pain bénit pour les hipsters de l’époque et les néo-nostalgiques, qui se sont rués sur cette collection en édition ultra limitée, déjà proposée avec une jolie marge sur les sites de revente de mode. De quoi donner des idées à d’autres?
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Le premier février dernier, lors de son défilé à la Fashion Week de Copenhague, Nikolaj Kunsthal a dévoilé chez Baum und Pferdgarten sa collection automne-hiver 2023, pensée comme « une exploration du style unique de chacun des membres de la famille Tenenbaum ». Et le Danois de rendre hommage aux « palettes de couleurs précises, aux endroits mémorables et aux détails fouillés des films de Wes Anderson », qu’il salue pour l’inspiration qu’ils procurent, à l’image « du long manteau de fourrure de Margot Tenenbaum, du jogging rouge de Chas Tenenbaum ou encore de l’allure tennis-chic de Richie Tenenbaum ».
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Même si l’inspiration ne se limite pas à l’esthétique, les trajectoires, dysfonctions et bizarreries inhérentes à chaque personnage ayant également influencé la collection, qui oscille entre « l’allure mystérieuse de Margot, pour les pièces plus romantiques et provocantes, et la grâce délicate d’Etheline Tenenbaum pour les pièces plus élégantes ».
Après Gucci en 2015 ou Fendi et Max Mara à l’automne-hiver 2021, la famille la plus célèbre de Wes Anderson n’en a donc décidément pas fini de faire des émules. Seul sacrifice à l’époque: le manteau en vison de Margot Tenenbaum est désormais cousu de fausse fourrure, mais il n’a rien perdu en allure.
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