Adina Fohlin, mannequin et jeune maman: « Je ne me préoccupe plus de la façon dont les autres regardent mon corps »
A 35 ans, Adina Fohlin est mannequin et jeune maman. Sa grossesse n’a jamais été un frein à sa carrière, malgré ses changements corporels. Elle raconte cette évolution, qu’elle a vécue avec sa compagne, Siri.
Devant notre objectif, la Suédoise Adina Fohlin a exposé avec grâce ses rondeurs de femme enceinte. Deux mois après la naissance de Teddy, la jeune maman arpentait les catwalks. Et assumait ses nouvelles formes.
En photo, vous êtes tout aussi radieuse avant et après l’accouchement. Mais comment avez-vous vécu la transformation de votre corps, pendant la grossesse et après?
Honnêtement? J’étais au premier rang, émerveillée par mon corps qui fabriquait un petit humain. L’idée qu’il en soit capable, seul, m’a donné énormément de confiance en la nature. Ce ventre, les hanches qui s’ouvrent un peu plus, l’utérus qui grandit tout d’abord, puis qui rétrécit ensuite. Quelle prouesse merveilleuse! La résilience dont notre corps fait preuve est sublime. Et maintenant, j’ai enfin un peu de poitrine, c’est génial (rires).
Quels changements avez-vous remarqués?
J’ai un peu plus de graisse en réserve, c’est évident, mais comme je suis très grande, elle est bien répartie. Elle ne me pose pas de problème en soi, parce que je sais qu’elle est là pour une bonne raison. Mon corps la stocke pour que je puisse donner le meilleur lait possible à mon bébé. Je n’ai pas vraiment mal vécu ces changements physiques, qui ne sont pas si radicaux, selon moi.
Pourtant, j’ai l’impression que chaque cellule de mon corps a changé
Devenir mère implique une transition aussi bien physique que mentale. Autre vie, autre corps. Me sentir à nouveau moi a pris du temps. Certainement à cause des bouleversements hormonaux. Maintenant j’ai compris: je suis toujours moi-même, mais autrement. Je suis maman. Pour moi, la plus grande différence est cette « libération » du regard de l’homme. Je ne me préoccupe plus de la façon dont les autres regardent mon corps. L’accouchement m’a rendue tellement forte, j’ai donné la vie. A mes yeux, mon corps a une fonction complètement différente maintenant. Aujourd’hui, il m’appartient vraiment.
Arrivez-vous à combiner carrière de mannequin et maternité?
En Suède, le congé parental s’élève à 480 jours, que nous pouvons répartir entre les deux parents. Nous pouvons choisir comment et sur combien de temps nous allons les utiliser. C’est formidable. Pour l’instant, je travaille quelques jours par semaine. Pas besoin de choisir entre ma carrière et mon enfant, je peux me consacrer aux deux.
Seulement deux mois après votre accouchement, vous défiliez à nouveau. Avez-vous ressenti une certaine pression quant à vos nouvelles formes?
Pendant la Fashion Week, j’ai défilé pour Marine Serre à Paris, et Teddy m’attendait dans les coulisses. Marine avait créé une jupe spécialement pour mon nouveau corps. Je n’ai pas eu à m’adapter à la mode, elle s’est adaptée à moi.
Vous avez mené ce projet de grossesse avec votre compagne, Siri. Est-ce que ce sera son tour de donner naissance si vous choisissez d’avoir un deuxième enfant?
Décider de qui portera notre premier enfant était un choix facile. J’étais intriguée, j’avais vraiment envie de savoir comment c’était d’être enceinte. Siri, pas plus que ça. Maintenant, elle est un peu plus curieuse. Toutefois, elle a tout suivi en première ligne: les nausées, l’accouchement, la convalescence. Si nous désirons un autre enfant à l’avenir, Siri dira certainement qu’elle « se sacrifie pour l’équipe » (rires). Et honnêtement, je serai un peu jalouse. C’est si beau la grossesse.
Assistants photo: Samir Dari et Morgane Gielen – Assistante stylisme: Gloria Iyare – Coiffure et maquillage : Romain Sabau – Mannequin: Adina Fohlin @ Nisch Management – Casting: William Lhoest
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