Andrea Pompilio, nouvelle star de la mode à Milan

A l’occasion des 80 ans de Canali, le créateur italien signe une collection capsule qui réveille en douceur une maison plutôt classique. Un contrepoint intéressant à la collection qu’il présentait samedi dernier en son nom propre.

Il faut parfois se donner le temps de bien commencer son histoire. A 8 ans déjà, à force de trainer dans la boutique de vêtements tenue par sa grand-mère, Andrea Pompilio savait déjà qu’il deviendrait un jour créateur de prêt-à-porter. Il en a 29 de plus pourtant quand il lance sa marque éponyme. Mais entretemps, le jeune homme a roulé sa bosse chez les plus grands, Prada, Calvin Klein et Yves Saint Laurent, entre autres.

Nommé tout récemment consultant créatif par Canali qui fête cette année ses 80 ans, Andrea Pompilio a reçu pour mission de bousculer un peu cette vénérable maison sans pour autant lui faire perdre son âme. Dans le métier, on appelle ça  » revisiter les codes  » : autrement dit, trouver le parfait équilibre entre tradition et air du temps. Son inspiration, le diplômé de l’Instituto Marangoni, à Milan, la trouve autant dans l’attitude des personnages mythiques de cinéma qu’en observant des inconnus dans les bars, les restaurants et les aéroports des grandes métropoles.  » J’aime me remplir les yeux de détails, de couleurs. Les émotions se changent en esquisses puis en silhouettes et finalement en collections », explique-t-il dans sa note d’intention.

On aime en tout cas la douceur des lignes, l’audace des vestes et des pantalons à carreaux fins, les sweats colorés et amples, le tout dans la palette solaire des paysages méditerranéens. Parlant de sa vision de l’homme Pompilio lorsqu’il s’agit de sa propre ligne qui défilait samedi après-midi, il le décrit comme un  » rebelle, fils de bourgeois, désireux de laisser son empreinte dans le monde.  » Un gamin élevé dans le beau qui n’aurait pas peur de s’approprier les classiques du vestiaire de son père à sa manière, de mélanger les styles aussi, de superposer les pièces. Un père qui on l’imagine s’habille sans doute en Canali. Reste à savoir si la collection capsule de l’été prochain lui est destinée. Ou à une version plus adulte du fiston assagi.

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