Cardin: « Je suis à vendre. Maxim’s aussi »

Le couturier âgé de 88 ans évoque à nouveau le prix d’un milliard d’euros pour le rachat de sa griffe. Idem pour le restaurant parisien et l’épicerie fine associée.

« J’ai un âge auquel il faut bien que j’y pense. Si ce n’est pas moi, ce sont les autres. Donc, oui, c’est vrai, je veux vendre mon groupe, mais aussi Maxim’s, au plus offrant », a confié le couturier Pierre Cardin, évoquant de nouveau, comme il l’avait fait début mai, le chiffre d’un milliard d’euros.. « Je suis à vendre (…), pas par besoin, par conception ».

« Dans trois ou quatre ans, qu’est-ce que je serai? Gâteux ou peut-être plus là. Il faut bien que je me décide, avoir le courage de voir les choses en face et ne pas imaginer que je suis for ever », a expliqué l’homme qui fêtera ses 89 ans le 2 juillet prochain.

« Je n’ai pas été aidé par la France » « Je vends mon groupe 1 milliard (d’euros). La marque vaut un milliard et je maintiens ce chiffre (NDLR: nettement supérieur aux estimations des banques). Il y a la ligne mais aussi 800 produits et si vous demandez un million minimum par produit, ça fait déjà 800 millions », a expliqué Pierre Cardin qui, selon son entourage, évalue également à un milliard d’euros le restaurant Maxim’s, ses déclinaisons internationales et l’épicerie fine associée. Le couturier qui a décliné son nom et son succès en très nombreuses licences (cravates, chemises, eau minérale) n’a pas d’enfant: « C’est un regret », dit-il.

« Jeanne Moreau n’a pas pu en avoir. C’est ainsi…C’est la vie…Dans ma famille, je n’ai pas les gens au niveau qui pourraient (NDLR : lui succéder). Vous savez, les successeurs… ». Il affirme qu’il sera attentif à la « qualité des acheteurs », n’excluant pas des capitaux étrangers tout en le regrettant. « Je n’ai pas été aidé par la France. La France devrait aider les Français dans leur exploitation, en tout cas », juge-t-il, se disant prêt à rester à la direction artistique de son groupe si les acquéreurs « le veulent bien ». « C’est un atout pour eux, je crois ».

« J’ai toujours été très travailleur depuis l’âge de 17 ans. J’ai travaillé toute ma vie, même le samedi et le dimanche. (…) Les vacances, je n’aime pas. Je m’ennuie, j’ai un manque ». Le couturier devait donner vendredi soir une fête chez Maxim’s pour la sortie d’un livre sur cette institution qui fut longtemps le miroir de la vie parisienne.

Par LEXPRESS.fr avec AFP

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content