Défilé intimiste et gestion tourmentée chez Ralph Lauren

Ralph Lauren a une fois encore montré mercredi son sens du chic raffiné avec un défilé à l’ambiance intimiste, loin du tourbillon de la Semaine de la mode new-yorkaise et du tumulte de ses affaires.

Le créateur, qui incarne mieux que d’autres l’essence du style américain chic et moderne, aux défilés toujours très courus, avait couvert les murs de sa boutique phare de Madison Avenue d’orchidées blanches, du sol au plafond.

L’ambiance était au repos et à l’intimité, avec un fond sonore de chants d’oiseaux et des mannequins qui serpentaient d’une pièce à l’autre, entre des rangées de chaises blanches qui permettaient à tous les invités d’être au plus près de sa nouvelle collection.

Défilé intimiste et gestion tourmentée chez Ralph Lauren
© Belga Image

Les couleurs étaient bronze, doré ou jaune pâle, les sandales en peau de serpent, les sacs aux motifs animaliers.

Les textures allaient de la soie à l’osier, et les tenues de la combinaison aux robes dénudant une épaule, des vestes de coupe tailleur classique aux pantalons de motard à tirettes.

Une atmosphère zen qui pourrait faire oublier les troubles que connaît actuellement son groupe.

Bella Hadid chez Ralph Lauren, février 2017
Bella Hadid chez Ralph Lauren, février 2017© Belga Image

La saison dernière, Ralph Lauren avait suivi l’exemple de Tommy Hilfiger et Tom Ford en chamboulant le calendrier: comme eux, il s’est mis à offrir ses vêtements à la vente immédiatement, de façon à répondre à des clientes qui ont de plus en plus de mal à attendre les quelques mois qui séparaient jusqu’ici les défilés de la disponibilité en magasins.

Le départ du nouveau directeur général du groupe, Stefan Larsson, a été annoncé début février, à peine plus d’un an et demi après son arrivée, sur fond de divergences de vue avec Ralph Lauren. L’embauche de Larsson, 42 ans, avait été perçue comme un premier signe de désengagement du fondateur de 77 ans.

Le Suédois, fort d’un redressement des ventes au sein du groupe Old Navy, la marque à bas prix du groupe Gap, était censé contribuer à redynamiser le groupe, dont les ventes décevaient régulièrement les investisseurs.

Lors de l’exercice 2015-2016, clôturé début avril, le chiffre d’affaires s’est tassé de 2,8%, à 7,2 milliards de dollars et le bénéfice a chuté de 43%, à 396 millions de dollars.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content