Des hommes et des dieux

Ceux du stade et de l’Olympe s’étaient donné rendez-vous chez Dolce & Gabbana. Inspirés par la mythologie grecque, les deux créateurs avaient aussi choisi d’associer leur image à celle du footballeur Léo Messi pour une opération caritative.

A tous les coups et dans toutes les langues parlées du front row aux dernières places debout, la venue à Milan de Lionel Messi a fait buzzer hier toute la fashion week. Le footballeur du Barça, en total look Dolce & Gabbana, était venu à Milan pour y dédicacer son livre dont les photos ont été prises par Domenico Dolce. Photos que l’on retrouve aussi sur une série de tee-shirts et un calendrier collectors vendus au profit de la fondation de l’Argentin dont l’objectif est de soutenir les enfants atteints de naevus congénital et de mélanome infantile. Une journée clôturée par une soirée délirante dont Messi était la super star, isolé dans son carré VIP, en hauteur, duquel il a accepté de signer quelques photos, mitraillé par les appareils de centaines de  » fans  » agglutinés à ses pieds.

Heureusement, il a aussi été question de mode en cette première journée de fashion week milanaise inaugurée comme le veut la tradition par la maison Corneliani. Inspiré par l’Asie que Sergio Corneliani n’hésite pas à qualifier de nouveau centre de gravité de la mode, le show en revisitait les basiques, détournant le col Nehru, osant des mélanges de soie et de lin subtils. On retiendra aussi le très attendu et très réussi défilé de Stefano Pilati pour Ermenegildo Zegna – dont vous pouvez encore découvrir la retransmission exclusive sur notre site internet – mis en images et en musique par Johan Söderberg (à la réalisation) et Maxence Cyrin (au piano). Une installation artistique faisant le parallèle entre le bruit et les mouvements d’un métier à tisser et ceux d’un piano qui sera visible pendant toute la durée de la fashion week.

Pas de révolution stylistique en revanche chez Dolce & Gabbana, les deux créateurs continuant à s’inspirer de la Sicile, terre des dieux grecs et de leurs temples que l’on retrouvait abondamment sur les imprimés des tee-shirts, des vestes mais aussi des costumes-short qui n’en finissent pas de s’installer dans la garde-robe masculine. Puisque ce qui semblait improbable hier est tout doucement en train de se normaliser, la fashion excentricité de demain se trouvait peut-être chez Versace, incarnée par une salopette de mécano dans un imprimé fluo bariolé et portée largement ouverte à même la peau. Et oui c’est enfin l’été.

Isabelle Willot

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