Haute couture: Noir et blanc calligraphique chez Gaultier

Au dernier jour de présentation des collections pour l’été 2009, Jean Paul Gaultier a créé la surprise en faisant défiler Inès de la Fressange. Le mannequin vedette des années 80 a présenté deux modèles, applaudie avec enthousiasme à chacun de ses passages.

L’ex-mannequin Inès de la Fressange, la cinquantaine radieuse et dont la dégaine sur les podiums n’a rien perdu de son charme gouailleur, a retrouvé mercredi son statut de top model lors du défilé haute couture de Jean Paul Gaultier pour l’été prochain, moulée dans une longue robe noire. Le défilé du créateur était placé sous le signe de la calligraphie, ses pleins et ses déliés synonymes de sensualité.

La chanteuse Helena Noguerra, aux formes plus généreuses, a également défilé afin de « montrer qu’il y a autre chose que les mannequins de 14 ans filiformes et anorexiques » selon les mots du créateur.

Le goût de Jean Paul Gaultier pour la calligraphie se traduit par une collection en noir et blanc, riche en dentelles, filets et broderies noirs au service d’une sensualité sans complexe.

Une fenêtre voilée de résille noire et rebrodée de volutes s’ouvre par exemple sur une jupe ou bien un filet voile un fourreau. Le pantalon de torero se féminise avec des filets, des dentelles, des ajourés, ou se transforme en corset.

La silhouette rappelle les années 80, avec des épaules très marquées, souvent élargies. Des robes noires à col smoking, des combinaisons pantalon de smoking sont apparues comme un hommage à Yves Saint Laurent, décédé en juin dernier, qui inventa le smoking pour femme.

La collection a été très applaudie, notamment par les actrices Catherine Deneuve, Arielle Dombasle et Lou Doillon et par la chanteuse Kylie Minogue.

Le noir et blanc était de rigueur aussi chez Franck Sorbier, mais sur pellicule: le couturier a en effet présenté sous forme de film en noir et blanc une collection intitulée « La haute couture n’est plus ce qu’elle était. So what ? ! »

Le film, signé Olivier Cavellat, met en scène une jeune femme dans une succession de saynètes, portant les noms de rues parisiennes que Franck Sorbier aime particulièrement.

« La situation économique étant ce qu’elle est, l’idée d’une seule fille s’est imposée », explique le couturier qui, la saison dernière, avait dû se contenter de présenter sa collection sur internet, faute de moyens. Le même mannequin présente, au fil des scènes, des tops, des vestes, une jupe sirène, un fourreau noir. Le film mêle humour et récup’, une initiative originale se clôturant par un chant de Ray Ventura « Tout va très bien, Madame la Marquise ».


Weekend.be avec Belga

Retrouvez les comptes-rendu des défilés haute couture pour l’été 2009 ici

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content