Le french cancan selon Jean Paul Gaultier

La collection haute couture imaginée par Jean Paul Gaultier et présentée à Paris ce mercredi était comme à son habitude des plus extravagantes.

Mercredi après-midi chez Jean Paul Gaultier, rue Saint Martin, le public est invité à s’assoir du côté de « La Butte » ou de « King’s Road ». En fond sonore, les Clash succèdent à Offenbach. Le mélange parigot-British fait craindre le pire des clichés, jusqu’à ce que le défilé commence, avec une heure de retard. La musique se tait alors, pour ne plus laisser entendre que le pas des mannequins sur le podium et la voix de Catherine Deneuve égrénant le nom évocateur des modèles -« Trench Cancan », « Viens poupoule » ou « Punk is not dead ». La magie de la Haute Couture opère, la précision du savoir-faire maison le disputant à la capacité de Jean Paul Gaultier à renouveler le vocabulaire de ses obsessions. Car si le couturier s’est toujours inspiré des rues de Londres et de Paris, ses silhouettes printemps-été gainées de cuir et coiffées de crêtes d’Iroquois demeurent modernes.Farida Khelfa, directrice du studio et ancienne top, fait une apparition remarquée en bomber volanté et pantalon de gabardine marine. Certains accessoires tels que cette minaudière cloutée évoquent même Lisbeth Salander, la punkette nordique de la saga Millenium. A d’autres moments, on pense à Yves Saint Laurent et à sa collection inspirée des années 1940, en particulier lors du passage de cette robe drapée en Georgette froufroutante, toute en transparences.

Et surprise, contrairement aux apparences, la robe de mariée est portée par un homme, l’androgyne Andrej Pejic, une tendance qui se dessine de plus en plus dans le milieu. Bluffant! Le défilé s’achève sur le numéro plein de panache de la danseuse du Crazy Horse Psykko Tycco.

LeVifWeekend.be, avec Lexpress.fr Styles

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