Glenn Martens, le Brugeois emballant d’Y/Project
C’était l’un des défilés les plus attendus de la Fashion Week parisienne. Glenn Martens pour Y/Project n’a pas déçu. Applaudissements.
Il a quitté les endroits qu’on aurait pu baptiser « underground » pour s’installer le temps d’un défilé Salle Pleyel. Mais dans l’entrée, dans ses couloirs art déco rythmés par les colonnes et le pavage noir et blanc, si élégant. Glenn Martens épaulé par sa petite équipe a trouvé son rythme de croisière, et Y/Project aussi, du coup. Sans que ce soit lisse et ronronnant pour autant, jamais. On sait qu’on peut compter sur le jeune créateur brugeois, lauréat du Prix de l’Andam en 2017.
Il poursuit avec brio son travail de déconstruction et de jeu sur les proportions avec son jean à la taille « pop-up », son polo à double épaule et son pantalon en V. Mais il s’aventure sur d’autres territoires, marqués par une grâce contemporaine – ses sweats se parent de décolletés bustier, ses volumes se font purs, fluides et ses matières chatoyantes. On y retrouve l’inspiration vue sur sa collection Homme du printemps-été 19, il a toujours privilégié la perméabilité, pourquoi une belle idée n’irait-elle pas de l’un à l’autre ?
Voici donc des vestes et des trenchs sublimes comme « emballés » délicatement dans des housses en tulle – hommage non déguisé au duo d’artistes épatants formé par Jeanne-Claude et Christo. Le jeune créateur, formé à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, connaît ses classiques.
Et en lançant sa première ligne d’accessoires, sacs accordéon, minaudière transparente et lunettes solaires en collaboration avec Linda Farrow, il prouve avec humour qu’il a tout compris de la mode et de son industrie. Et il fait plus que nous emballer.
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