Hannelore Knuts ou la nouvelle vie d’un top

« C’est la mode qui a décidé pour moi. Je n’avais rien programmé. »

A 30 ans, après une décennie flamboyante comme mannequin, la jeune femme slalome entre photographie, DJing et conseil mode pour le créateur Haider Ackermann et le Studio Delvaux.

Dans les années 1980, à Kuringen, village belge aussi banal qu’un dimanche pluvieux, une gamine sautille autour d’un carrousel.

Ça sent la barbe à papa et les veilles d’école. Dans les années 2000, à Paris, à New York, à Londres et à Milan, une belle jeune femme foule les défilés d’un regard hypnotique. Ça sent le champagne et les jours sans fin…

Ce chemin, c’est celui d’Hannelore Knuts. « C’est la mode qui a décidé pour moi. Je n’avais rien programmé. » C’est son grand-père maternel qui lui a ouvert les yeux sur le monde. « Il avait un énorme appareil photo à soufflet et parlait de contre-lumière, de temps de pose, j’étais fascinée », explique Hannelore. En 1997, la mode l’emporte dans son sillage. Une amie, assistante chez Véronique Branquinho, la prend comme mannequin pour un défilé parisien.

Elle est repérée, enchaîne les campagnes de pub pour Yamamoto ou Prada, et des séries signées Terry Richardson ou Patrick Demarchelier pour les Vogue du monde entier. Au début des années 2000, elle figure dans le top 15 des modèles les plus demandés. Elle inspire John Galliano et Azzedine Alaïa, avant de choisir de travailler aujourd’hui comme consultante pour son ami Haider Ackermann.

Cette passionnée de sacs à main vient également d’en dessiner deux modèles pour le Studio Delvaux, maroquinier belge. Mais l’ex-top pourrait bien aussi revenir à ses premières amours, la photographie. En juin dernier, elle a exposé, au festival Transphotographiques de Lille, des images à la lisière du fantastique: l’excroissance d’un tronc d’arbre, un chat ailé…

Sa patte s’inscrit singulièrement dans l’air du temps, comme les sets électro-rock qu’elle assure en tant que DJ avec une amie sous le nom de 4 Tits. « Mon existence d’avant ne me manque pas. Je vis une seconde puberté. »

Baudouin Galler

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