Haute couture : Dans les coulisses du défilé Dior (en images et en vidéo)

© Belga

Face à la pandémie et l’incertitude, Dior a sorti les cartes de tarot et placé sa collection dans un monde magique mis en scène par le réalisateur italien Matteo Garrone lundi au premier jour de la haute couture, toujours virtuelle, à Paris.

« Qui suis-je? »: une jeune femme qui pose la question à la diseuse de bonne aventure traversera un univers onirique où elle croisera la Justice, l’Impératrice, le Fou, le Pendu, la Mort ou la Tempérance, avant que son côté féminin, incarné par une longue robe en dentelle à manches volumineuses, n’embrasse son côté masculin en tailleur « bar » iconique revisité.

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« Cette collection est inspirée des tarots, un monde cher à Christian Dior qui consultait les cartes pour se rassurer », pour sa vie et sa maison lancée après la fin de la guerre en 1947 quand régnait « le sentiment d’insécurité », explique à l’AFP la créatrice italienne des collections femme de la maison, Maria Grazia Chiuri.

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« Les tarots parlent d’un monde magique » et servent « non pas pour voir l’avenir, mais pour mieux comprendre le présent et notre personnalité », souligne la créatrice.

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Les tarots des Visconti du 15e siècle parés d’or, d’émaux et d’entrelacs végétaux et géométriques ont été pris comme référence. Ces images guident les silhouettes de robes drapées et définissent les couleurs comme passées par le temps.

– Veste bar masculinisée, chaussures plates –

L’or est travaillé dans différents jacquards et broderies pour s’effacer et devenir mat.

On retrouve pourtant les codes de la maison Dior dont la mythique « veste bar » cintrée et ultraféminine lancée en 1947 et qui incarnait le New Look. Ici en velours noir, elle a une toute nouvelle construction, avec des plis latéraux et est assortie à un pantalon et des mocassins.

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Maria Grazia Chiuri reste fidèle à son esthétique féministe avec des chaussures plates, chose extrêmement rare en haute couture. Des bottes et bottines cages ajourées, dorées et argentées complètent les robes longues.

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L’évocation de la Renaissance italienne passe dans cette collection par le travail sur les matières.

L’une des techniques utilisées est celle de « velours dévoré » consistant à éliminer une couche de velours pour faire ressortir le fond en lamé or sur la robe « mille fleurs » ou celle décorée de signes de zodiaque peints à la main.

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Une autre, c’est les « queues de rat » faites à partir de biais de tissu, cousus et retournés, appliqués sur chemises ou robes ton sur ton.

– Fatigue –

Le peintre italien Pietro Ruffo qui avait déjà collaboré avec la maison a développé le graphisme des tarots dans une interprétation contemporaine. On retrouve ses dessins presque abstraits sur les tenues et sur un jeu de cartes qui servent d’invitation à la présentation de la collection.

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Comme la précédente collection haute couture virtuelle de Dior en été, celle-ci a été mise en scène par Matteo Garrone, réalisateur de « Dogman » et « Gomorra », récompensés à Cannes.

La première expérience « a été fantastique, sa manière de faire le cinéma est artisanale. Matteo a un langage poétique, extrêmement pittoresque qui se marie très bien avec ma vision de la haute couture », souligne Maria Grazia Chiuri.

Privée de défilés par la pandémie, les maisons repensent leur format de présentation.

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En ouvrant lundi la semaine de la haute couture, « évènement le plus ancien et le plus international » dans le monde et qui ne se passe qu’à Paris, la ministre française de la Culture Roselyne Bachelot a salué « la résilience » des maisons qui « ont déployé une formidable créativité » pour préserver les Fashion weeks malgré le Covid-19.

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« Nous essayons d’utiliser d’autres moyens pour pouvoir promouvoir la mode », souligne Maria Grazia Chiuri. Elle prépare une collection prêt-à-porter pour la prochaine Fashion week en mars sans savoir si le défilé pourra avoir lieu face à la situation sanitaire qui ne s’améliore guère.

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« C’est inutile de nier que les défilés sont un élément clé, non seulement pour Dior, mais pour tout le milieu de la mode. Les invités qui y participent font partie du show » », souligne-t-elle.

« Le début de l’année a été très difficile, il y a eu des hauts et des bas. C’est fatigant de trouver à chaque fois des ressources pour aller de l’avant. La créativité est un refuge dans cette réalité difficile » », conclut-elle.

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